Enseignants : La journée du 6 mai dans les régions08/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1814.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Enseignants : La journée du 6 mai dans les régions

A Lyon et dans le Rhône

A Lyon, la manifestation du 6 mai a rassemblé 1500 personnes venues essentiellement des collèges et des lycées, ce qui n'est pas si mal si on tient compte du fait que les cours avaient repris seulement la veille. Elle suivait une assemblée générale, ouverte à tous, qui représentait quarante établissements et qui a réuni jusqu'à trois cents participants. La plupart représentaient des AG d'établissements et étaient décidés. La grève a été suivie de façon variable, de 20 à 60%, comme lors des précédentes journées d'action. Le vote de la grève reconductible a été repoussé après le 13, à l'exception de quelques établissements qui entendaient poursuivre dès le 7. Partout, la solidarité avec le mouvement et la volonté de le voir s'étendre s'est exprimée.

A Marseille et dans les Bouches-du-Rhône

La manifestation marseillaise a réuni 15000 personnes, ce qui est considérable pour une manifestation de l'Éducation nationale. C'est le même nombre de participants qu'à la manifestation du 3 avril, qui mobilisait toute la Fonction publique sur les retraites, et qui avait déjà été une réussite. Le parcours de la manifestation, prévu plus court initialement, a été rallongé du fait de cette mobilisation. Le cortège a défilé pendant plus de trois heures. Les manifestants venaient de tout le département. Des parents et leurs enfants se sont joints. Par exemple, dans un lycée professionnel comptant une quarantaine d'enseignants, vingt étaient à la manifestation, alors qu'on ne dénombrait que quatre grévistes la veille.

Cette forte participation a encouragé tout le monde. Une nouvelle manifestation a été convoquée par le SNES pour le vendredi 9 mai. L'AG des grévistes, qui s'est tenue le lendemain à l'appel de l'intersyndicale et de la coordination, a réuni cinq cents personnes. Tous les syndicats ont appelé à poursuivre le mouvement. Une centaine d'établissements (du primaire au lycée) étaient représentés. D'autres AG se sont tenues, en même temps, dans le département.

A Toulouse

A la manifestation du 1er mai, le cortège des personnels de l'Éducation nationale rassemblait un millier de personnes, alors que nous étions en plein congés scolaires. La journée du 6 a été suivie, selon les chiffres officiels, à 80% dans le primaire, et à 60% dans le secondaire. Partout, il est nécessaire de continuer et d'élargir la grève.

La manifestation du 6 mai a réuni 6000 participants dans les rues de Toulouse, le double de la manifestation d'avril. A l'AG, 800 grévistes ont décidé la reconduction de la grève jusqu'au 13 mai inclus. Avec des propositions diverses, tout le monde était pour reconduire la grève et l'étendre. La discussion a porté sur la nécessité d'une grève reconductible interprofessionnelle à partir du 13. Une manifestation était appelée pour le samedi 10, avec les parents d'élèves solidaires et leurs associations. Des tournées des établissements vont s'adresser à ceux qui ne sont pas encore en grève pour que le 13 soit un succès.

A Bordeaux et en Gironde

A Bordeaux, le cortège du 6 mai a rassemblé 3500 personnes venant des lycées, collèges et écoles de tout le département. Le livre du ministre a été déchiré et éparpillé devant le rectorat. L'AG, qui a suivi, a réuni 250 participants. 150 ont voté le principe d'une grève reconductible et se sont organisés pour aller convaincre ceux qui ne sont pas encore en grève de les rejoindre. En Gironde, il y a eu officiellement 38% de grévistes.

Au Mans et dans la Sarthe

La manifestation du Mans a réuni 3000 personnes, confirmant le succès de la journée de la Fonction publique. L'AG, regroupant tous les personnels du département, a réuni 450 personnes. Étant donné que les cours n'avaient repris que le 5, le principe d'une grève reconductible à partir du 13 a été voté à l'unanimité. Beaucoup sont des militants de la grève, écrivent des tracts pour inviter les collègues à les rejoindre, préparent des banderoles et des slogans et organisent des AG par établissements.

A Lille

La grève a été suivie de façon inégale. 2500 personnes ont participé à la manifestation lilloise, une bonne participation, et un cortège plus dynamique que d'habitude. Il y a eu près de deux cents participants à l'assemblée générale après la manifestation. Vingt établissements ont annoncé être en grève reconductible. D'autres ont l'intention de le faire après la journée du 13, dont tout le monde parle.

A Lorient

La manifestation de Lorient a réuni 1500 personnes venues de tout le département et représentant toutes les catégories. L'AG a réuni 500 personnes. L'ambiance était combative. Une très large majorité a décidé de reconduire la grève le mercredi 7, pour informer les parents d'élèves et la population, et le vendredi 9, pour se réunir avant de partir manifester à Rennes et retrouver de nombreux grévistes de toute la Bretagne.

A Rouen

Il y avait 4000 manifestants à Rouen. Le cortège était dynamique avec des banderoles d'établissements, les syndicats et les parents d'élèves. A Rouen rive gauche, quelques établissements ont voté la grève reconductible, notamment dans le primaire, en CES et en lycée professionnel. A Rouen plateau nord, le lycée et le lycée professionnel Flaubert sont en grève reconductible, mais le mouvement doit se développer. Les grévistes se réunissent avec les parents ou avec les écoles et les CES du quartier.

A Saint-Brieuc

A Saint-Brieuc, la participation à la grève variait de 25 à 90%, selon les établissements. Il y a eu 800 personnes à la manifestation et 120 à l'AG départementale, qui ont voté la reconduction de la grève. Dans le département, la grève a été diversement suivie. Grève totale dans plusieurs établissements. L'élargissement du mouvement de grève le 12, le 13 et les jours suivants est à l'ordre du jour.

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