Une partie des 120 employés de la FNAC de Clermont-Ferrand ont débrayé à l'occasion d'un appel intersyndical et national à la grève. Les employés des Volcans, l'autre grande librairie clermontoise, se sont joints au mouvement pour la même raison: obtenir une augmentation de salaire.

La journée d'action était lancée par l'intersyndicale des relais FNAC, regroupant les magasins de province. La revendication porte sur une augmentation uniforme de 60 euros pour tous, ainsi que des créations d'emplois à hauteur de 5% de l'effectif.

L'absence de négociation a incité les syndicats à lancer un appel à la grève. La direction a proposé une prime de vacances de 150 euros brut, soit quatre fois moins que celle versée à la FNAC de Lyon depuis plusieurs années. Seule cette FNAC de Lyon est pratiquement alignée sur celle de Paris. Les salariés dénoncent le système de Pinault, qui possède aussi le Printemps, la Redoute, etc., qui consiste à accorder une prime variable selon le chiffre d'affaires par magasin.

Leur mouvement a coïncidé avec celui des salariés des Volcans, en lutte aussi pour les salaires. Ceux-ci sont une cinquantaine, que la direction divise en quatre catégories. Les salaires varient de 934 euros net, pour un vendeur diplômé, à 1262 euros pour un cadre avec vingt ans d'expérience et responsable de plusieurs rayons, sans compter ceux sous contrat précaire qui travaillent à temps partiel.

Le mécontentement est d'autant plus justifié que les bénéfices sont considérables. Les Volcans font partie du groupe "Les librairies du savoir" qui ont un réseau de plus de trente magasins en France et en Belgique. Les employés clermontois ne sont pas les seuls à revendiquer. Ceux de chez Arthaud à Grenoble et du Forum du livre à Nantes, qui font partie du même groupe, ont eux aussi fait des mouvements de grève pour les mêmes raisons.

Avec leurs collègues de la FNAC, ceux des Volcans se sont retrouvés devant le centre commercial de Jaude, au centre de Clermont, où ils ont distribué un tract et discuté avec les passants. La presse s'est fait l'écho de leur action, et le très bon accueil reçu les a encouragés à maintenir leur revendication salariale. A suivre...