Saint-Denis : Une grève de la faim en partie victorieuse17/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1811.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : Une grève de la faim en partie victorieuse

Après 42 jours, les sept sans-papiers de Saint-Denis, en grève de la faim depuis le 28 février, ont obtenu quatre convocations en vue d'une régularisation et trois promesses d'autorisation provisoire de séjour donnant droit à travailler. Si c'est une victoire -même partielle-, elle s'est faite au prix de beaucoup de souffrances; quatre d'entre eux ayant été hospitalisés le dernier jour.

Le préfet de Seine-Saint-Denis n'a pas voulu régulariser purement et simplement les grévistes de la faim. Il a voulu leur faire payer au prix fort leur titre de séjour pour ne pas donner l'impression qu'il cédait. Il a aussi tenu à ne régulariser vraiment que ceux qui rentraient intégralement dans le cadre de la loi des dix ans de présence. Voilà qui montre que, même lorsqu'il s'agit de respecter simplement les réglementations légales, le préfet de la Seine-Saint-Denis, comme d'autres préfets d'ailleurs, choisit de bafouer les droits des sans-papiers et de les acculer à des formes de lutte aussi dramatiques que les grèves de la faim.

Cette grève de la faim s'est d'ailleurs déroulée dans les pires conditions, sans suivi médical réel, malgré les demandes répétées des sans-papiers au centre de santé dépendant de la mairie.

Les représentants de partis ou d'organisations qui, il y a plusieurs années, mettaient en avant la régularisation des sans-papiers ont pris leurs distances et tenu ce mouvement dans un relatif isolement. Et c'est une raison de plus pour que tous les travailleurs que le sort réservé aux sans-papiers révolte marquent leur solidarité avec les combats de ces travailleurs étrangers dits «sans papiers» qui ne veulent pas baisser les bras.

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