Au cours des trois derniers mois, les prix ont brutalement augmenté, notamment ceux de l'essence, des fruits, des légumes, de l'habillement... Cela porterait à 2,6% la hausse des prix sur une année, plus que l'inflation qui, elle, est estimée à moins de 2%. La palme revient aux produits pétroliers qui ont augmenté, eux, de 15,9%.

Verra-t-on les prix de l'essence baisser maintenant que la guerre en Irak, principale raison invoquée de la hausse, ne semble plus troubler les pétroliers? Ni les compagnies pétrolières, ni l'État qui taxe fortement ces produits, n'ont l'habitude de tels cadeaux. Ils ne savent que prendre dans la poche des consommateurs, tout en gardant leurs coffres bien remplis.

Au passage des commentaires du ministère des Finances, on a appris presque incidemment que l'impact inflationniste du passage à l'euro est derrière nous. Mais n'avait-t-on pas soutenu à l'époque que les prix avaient été fortement encadrés, qu'il y avait eu peu de dérapages... des petits riens qui sont aujourd'hui à ranger dans la catégorie des « impacts inflationnistes » ?

En cette période où le moral des patrons est paraît-il au plus bas, une seule thérapie leur convient: faire rentrer l'argent, conserver les profits. Quant aux consommateurs...