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Education nationale - Angoulême (Charente) : Deux semaines de grève
Le mouvement avait démarré après que le SNES-FSU de l'académie de Poitiers eut proposé la grève reconductible et que deux établissements d'Angoulême eurent décidé de voter la grève. Du 24 au 28 mars, le mouvement s'est étendu à plusieurs dizaines de collèges, d'écoles et de lycées professionnels. Le jeudi 27 mars avait finalement été choisi par l'intersyndicale pour lancer la grève reconductible en Charente, jusqu'au jeudi 3 avril, jour de la mobilisation pour la défense des retraites.
Pendant une semaine, où 30 % en moyenne des personnels étaient grévistes, des assemblées générales se sont tenues, des militants de la grève reconductible ont multiplié les interventions dans d'autres établissements, ou les rencontres avec les parents d'élèves, en majorité favorables. Tous les soirs, une assemblée des établissements en grève se tenait pour coordonner les initiatives et faire le point du mouvement.
Cependant, au fil des jours, il se confirmait que c'était une minorité qui était dans l'action, et surtout qu'aucun appel national n'était lancé par le SNES-FSU. De sorte que la journée du 3 avril, qui fut un succès avec une participation à la grève très majoritaire et une manifestation de 7 000 personnes à Angoulême, dont 400 enseignants, fut vécue comme un point d'orgue et non comme un moyen d'élargir le mouvement. Dès le lendemain, la plupart des grévistes reprenaient le travail.
Le mouvement marque le pas, d'autant que Bordeaux et la région parisienne sont en vacances. Mais les grévistes restent attentifs à la façon dont le mouvement continue à se développer aujourd'hui, dans les autres académies.