Seine-et-Marne : Avalanches de plans sociaux27/03/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/03/une1808.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Seine-et-Marne : Avalanches de plans sociaux

En Seine-et-Marne, huit plans sociaux sont actuellement recensés officiellement. Ils touchent des PME, la plupart du temps filiales ou sous-traitantes de grands groupes.

Tel est le cas par exemple de La Cooper à Melun, ex-filiale d'Aventis. A la suite de ces liquidations, restructurations et délocalisations, des centaines d'emplois seront supprimés.

Les établissements Mueller, fabricant de tubes spéciaux en cuivre, à Longueville, petite ville ouvrière voisine de Provins, viennent de rajouter leur nom à cette liste. A la suite de la mise en cessation de paiement de l'entreprise en février, les 191 salariés ont été avisés, depuis, qu'ils recevraient leur lettre de licenciement à partir du 19 mars.

La liquidation de Mueller est-elle due à des difficultés financières? Pas du tout! Le groupe anglo-américain propriétaire des locaux a simplement jugé qu'il serait plus juteux de faire fabriquer ses tubes en Irlande. Alors, dans un premier temps, il a commencé à faire déménager les 600 tonnes constituant le stock de matières premières vers les hangars de Garonor -à l'autre bout du département- avant d'avouer son projet de fermeture.

Dans l'usine, où des ouvriers ont bien souvent consacré des dizaines d'années à s'échiner à la chaleur des fours, ça a été tout de suite le coup de colère: la luxueuse voiture du directeur a été symboliquement jetée dans une benne devant l'entrée principale, en représailles au sort des ouvriers qui considèrent qu'on les a jetés à la poubelle.

C'est bien la réalité, car les salariés se retrouvent sans salaire depuis février, ignorant comment faire face aux agios et aux traites des banques pour ceux d'entre eux, et ils sont nombreux, qui avaient contracté des crédits.

Le ministre UMP de la Famille, Max Jacob, premier adjoint de la ville de Provins, s'est récemment rendu sur les lieux pour déplorer cette situation, tout comme d'ailleurs le préfet de région. Mais à part verser quelques larmes de crocodile, aucun d'entre eux n'envisage d'utiliser ses prérogatives pour faire payer le groupe Mueller.

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