Éducation nationale (Angoulème) : Grève reconductible contre la casse27/03/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/03/une1808.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Éducation nationale (Angoulème) : Grève reconductible contre la casse

Mardi 18 mars, la journée nationale d'action lancée par les syndicats avait été assez suivie dans le département de la Charente. Le principal syndical -le SNES-FSU- avait lancé la proposition d'une grève reconductible.

La discussion au Parlement, le mardi 25, sur l'instauration "d'assistants d'éducation" et la suppression de 5600 "pions" a fait que l'idée a été prise au sérieux dans un lycée technique d'Angoulême le mercredi 19 mars, où l'assemblée générale a voté la grève reconductible, et le lundi 24 mars, dans un collège du centre-ville.

Cela faisait aussi suite à la "décentralisation" de 110000 TOS (techniciens, ouvriers et services) et conseillers d'orientation, médecins, assistantes, infirmières scolaires jetés hors de la fonction publique d'État pour se retrouver à disposition du Département et de la Région. A cela s'ajoute la non-reconduction du contrat de quelque 20000 emplois-jeunes, et le non-remplacement de milliers de départs d'agents et d'enseignants à la retraite.

Le sentiment général est que les journées syndicales d'action ne servent à rien avec un gouvernement sournois qui ne "dialogue" pas, mais exécute ses réformes derrière les nuages de fumée de la guerre.

Chacun sent bien la volonté de ce gouvernement de démanteler l'Éducation nationale, de privatiser ce qui peut l'être, comme l'entretien ou la restauration scolaire. Et par-dessus le marché, le Conseil d'État dénonce "une gestion égalitariste" des fonctionnaires et conseille au gouvernement des "contrats sur emploi" pour ceux-ci...

Tous sentent bien la véritable haine que vouent aux fonctionnaires et au service public des ministres tout acquis au patronat. Comme le dit Francis Mer, "il faut gérer le public comme le privé".

Alors, bien des enseignants souhaitent que le jeudi 27 mars, où un mot d'ordre de grève reconductible de l'ensemble des syndicats a été lancé, donne une nouvelle impulsion. Avec, en ligne de mire, la journée de grève nationale du jeudi 3 avril pour la défense des retraites.

Les grévistes ont multiplié les interventions dans d'autres établissements du secondaire et du primaire, les rencontres avec des parents d'élèves. Ils vont s'adresser directement à d'autres catégories qui se manifestent localement: postiers, emplois-jeunes, employés de la Banque de France, employés des impôts...

Ils convoquent un "comité pour la grève reconductible" qui a réuni des représentants de plusieurs établissements scolaires en souhaitant que ce ne soit qu'un début, bien sûr.

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