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Leur société
Table ronde sur l'emploi : Rien de sérieux pour stopper les licenciements
Mardi 18 novembre, le ministre de Affaires sociales François Fillon a réuni une "table ronde" où étaient représentés le patronat et les syndicats. Une réunion à "caractère symbolique", a admis le ministre après avoir essuyé les critiques des dirigeants syndicaux présents pour n'avoir prévu qu'une rallonge de 300 malheureux millions d'euros pour financer les aides aux chômeurs. Une aumône comparée aux dégâts causés par l'avalanche de plans sociaux qui frappent les travailleurs dans de nombreuses régions.
Cet argent servira à financer un peu plus de contrats d'insertion et de contrats emplois-solidarité, et aussi à reclasser une poignée de travailleurs licenciés, mais aussi à aider... les patrons. Il est en effet question de lancer d'ici quelques semaines un RMA, revenu minimum d'activité qui compléterait le RMI à hauteur du SMIC, pour des allocataires du RMI depuis plus de deux ans et qui trouveraient un emploi. Dans ce nouveau système, les cotisations patronales seraient, une fois de plus, à la charge de l'État.
Puisqu'il les avait réunis, le ministre a invité les partenaires sociaux à engager "plus vite" des négociations sur la formation et les licenciements économiques. Le baron Seillière avait déjà dit et redit son souhait d'"un climat économique et social plus favorable au développement des entreprises", c'est-à-dire qu'on laisse les patrons licencier à leur guise. Aussi, dans cette réunion il n'a jamais été question d'interdire ni même de s'opposer un tant soit peu aux licenciements, la seule chose qui pourrait porter un coup d'arrêt à l'actuelle vague de suppressions d'emploi. C'est... symbolique du peu de cas que ce gouvernement, comme son prédécesseur, fait du sort des travailleurs.