Archéologie préventive : Des centaines de chômeurs non indemnisés20/03/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/03/une1807.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Archéologie préventive : Des centaines de chômeurs non indemnisés

Depuis 2001, une loi oblige à faire procéder à des fouilles avant tout travaux d'aménagement (tracés ferroviaires, autoroutiers, Zac, parkings, carrières), afin de dégager d'éventuels vestiges archéologiques qui s'y trouveraient enfouis. Un Établissement public de l'archéologie préventive a été créé pour cela.

Mais récemment, le Parlement a voté la diminution de 25% de la redevance versée par les "aménageurs" et destinée à financer l'Établissement. Le ministère des Finances a alors interdit de renouveler tous les contrats à durée déterminée (ils sont 600 CDD). Des centaines d'archéologues se retrouvent au chômage. Et pour couronner le tout, la direction de l'Établissement fait traîner pendant des mois les démarches pour obtenir leurs allocations. C'est elle qui est censée les verser. Mais le veut-elle vraiment?

Cela crée des situations personnelles dramatiques: loyers impayés, téléphone coupé, EDF en service réduit.

Faute de personnel, de nombreuses fouilles sont arrêtées, celles qui continuent se font en sous-effectif. Les dangers augmentent, comme dans un chantier du bâtiment.

Pourtant de l'argent, il y en a. Le comble, c'est que l'Établissement doit verser des amendes astronomiques aux aménageurs (par exemple 40 millions d'euros d'amende pour les travaux de l'A28 Nord), du fait du retard pris par les chantiers de fouille!

Les archéologues de l'archéologie préventive, menacés par la politique de l'actuel gouvernement, n'en sont pas à leur première lutte. Ils sont bien décidés, pour commencer, à obtenir leur droit au chômage et, surtout, que les CDD soient renouvelés.

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