Depuis le 28 février, à Saint-Denis, sept sans-papiers ont entamé une nouvelle grève de la faim, au 42 rue de la Boulangerie dans un local privé du minimum vital. Ces sans-papiers rentrent tous dans le cadre de la nouvelle circulaire de Sarkosy et auraient dû à ce titre être régularisés. Mais cette circulaire visant soi-disant à régler de manière plus humaine tous les cas litigieux -n'a été que de la poudre aux yeux destinée à calmer l'opinion publique après l'occupation de la Basilique.

Dans les faits, les préfets ont continué à rendre leur verdict de manière complètement arbitraire. Par exemple, un des grévistes ayant douze ans de présence en France, s'est vu refuser ses papiers parce qu'il lui manque une preuve administrative pour une année. La circulaire prévoit bien la régularisation au bout de 10 ans de présence et admet qu'il peut manquer une preuve pour une année. Mais le ministère de l'Intérieur est plus prompt à expédier les sans-papiers en charters qu'à faire respecter à ses préfets ses propres décrets.

C'est dans ces conditions que ces sans-papiers, qui ont l'impression d'avoir épuisé tous les recours, ont entamé leur grève de la faim. Leur donner des papiers serait une mesure de simple justice et nous sommes pleinement solidaires de leur combat.