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- Lutte ouvrière n°1804
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Dans les entreprises
Daewoo - Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) : La mobilisation continue
Cela fait plus de deux mois que les travailleurs de Daewoo luttent pour ne pas être les sacrifiés de la fermeture des usines Daewoo en Lorraine.
L'intersyndicale CGT-FO-CFTC anime le mouvement. Ils étaient encore 150 salariés à se réunir le 24 février pour une nouvelle assemblée générale qui a décidé de continuer la lutte dans des conditions qui ne sont pas faciles: les lettres de licenciement ont été envoyées et, l'usine ayant en partie brûlé fin janvier, les travailleurs sont contraints de se réunir dans une salle municipale.
La mobilisation est aujourd'hui plus difficile et c'est pour tenter de rompre leur isolement que l'Union locale CGT de Longwy a pris l'initiative d'inviter les syndicats des autres entreprises victimes de plans sociaux à agir ensemble. Une première réunion rassemblant des syndicalistes d'ACT Angers et Lu-Danone a eu lieu à Longwy, le 18 février, une autre devait avoir lieu à Paris le 26 février avec en plus des représentants d'autres entreprises qui licencient, et avec l'objectif d'une manifestation commune.
A Daewoo, le plan "social" se résume pour l'essentiel a un congé de conversion de 6 mois, plus 4 mois supplémentaires en cas de chômage prolongé. Il prévoit également la possibilité de capitaliser le montant du congé de conversion si du travail est retrouvé avant la fin de celui-ci. Il est financé par l'Etat (6,5 millions d'euros), la Région (2 millions) et le département (1,5 million).
Selon la CFDT, il était impossible d'obtenir davantage. Elle a organisé un vote par correspondance auprès des 537 salariés de l'entreprise. 208 seulement y ont participé, 145 l'approuvant (59 contre et 4 nuls ou blancs). C'est dire que le plan "social" n'a été approuvé que par une minorité, ce qui n'a pas empêché la CFDT de le signer des deux mains.
En effet, la CFDT a lâché le mouvement quasiment depuis le début. D'ailleurs, lors de la manifestation régionale pour les retraites le 1er février, l'intersyndicale a dû s'imposer physiquement vis-à-vis de la CFDT qui refusait que les Daewoo -ils étaient 150 à avoir fait le déplacement- manifestent en tête de cortège.
L'intersyndicale refuse le plan "social" car il ne comporte aucune indemnité de préjudice et qu'il est loin des deux ans de congé de conversion demandés (une mesure qui a eu cours dans la sidérurgie lors des grandes vagues de suppressions d'emplois dans les années 80). Et il est loin aussi des 36 millions donnés au trust Daewoo par les pouvoirs publics pour la construction de l'usine de Mont-Saint-Martin.