TSI-Gare d'Austerlitz-Masséna (75) : Des ouvriers en grève20/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1803.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TSI-Gare d'Austerlitz-Masséna (75) : Des ouvriers en grève

Les travailleurs qui assurent l'approvisionnement en oreillers et couvertures des trains de nuit en partance de la Gare d'Austerlitz avaient déjà fait grève en octobre dernier pour dire leur exaspération sur de nombreux points : le manque d'effectifs, les promesses non tenues de vêtements de travail, les salaires approximatifs pour certains et bien d'autres choses. La direction de TSI, qui sous-traite cette activité pour la SNCF, avait dû céder face à leur détermination et avait signé un protocole. Mais les ouvriers étaient méfiants et ils avaient bien raison, car rien ne venait, à part un comblement d'effectifs provisoire le jeudi (il manquait deux ouvriers sur quatre).

Entre-temps, des élections apportaient à la petite équipe combative des délégués supplémentaires et un autre chantier venait les rejoindre aux réunions.

Après de nombreuses assemblées et interpellations de la direction, les travailleurs ont décidé de se mettre en grève le jeudi 13 février, dès le matin cette fois, sans attendre la pointe des départs de trains du soir et des grands départs à la neige... TSI comme la SNCF ont été surpris. Comme à son habitude, la SNCF a dépêché ses cadres pour se préparer à tenter de casser la grève. Une habitude que la SNCF a prise depuis quelques années, avec bien des déconvenues. Mais cette fois, la grève, suivie à 100 %, n'a laissé aucune place aux manoeuvres et les ouvriers ont convoqué TSI à des négociations sur place, immédiates. Elles ont duré toute la journée. C'est une grosse partie de l'assemblée générale qui a négocié en continu des revendications qui avaient, bien entendu, évolué à la hausse depuis octobre.

La direction n'a pas tardé à lâcher : deux effectifs supplémentaires embauchés en CDI, la généralisation d'une prime de 28 euros de productivité versée jusque-là à quelques-uns (elle monte à 38 euros et sera intégrée au salaire), trois reclassements de tractoristes et d'ouvriers spécialisés, le versement des congés payés par une caisse dont les modalités sont plus favorables. Enfin, le paiement de la journée de grève.

La vigilance, la solidarité et la détermination depuis des mois ont payé... Mais les travailleurs de TSI attendent la prochaine fiche de paie pour mesurer encore une fois la sincérité de TSI et remettre ça si nécessaire.

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