SGI, Villers-Cotterêts (02) : La grève a payé20/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1803.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SGI, Villers-Cotterêts (02) : La grève a payé

Suite à deux journées de grève très suivies (à 80 % des 127 salariés à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, et à 95 % des quelque 200 salariés à Plaisir, dans les Yvelines) sur les deux sites de l'entreprise de Galvanoplastique SGI, la direction acceptait l'augmentation de 3 % des salaires le lundi 10 février dans la soirée. Elle refusait cependant l'augmentation de 20 euros de la prime d'assiduité et celle de 60 euros de la prime de risque revendiquées par les grévistes. Il a fallu deux jours de grève déterminés pour que la direction cède sur ce qui était censé, disait-elle, faire couler l'entreprise...

Le lendemain, suite à cette demi-victoire, l'usine de Plaisir reprenait le travail, mais la grève se poursuivait à Villers-Cotterêts où les grévistes, toujours très soudés, exigeaient d'avoir une prime d'assiduité équivalente à celle touchée à Plaisir. A Villers-Cotterêts, la direction, qui avait à plusieurs reprises tenté de pousser les grévistes à lever les piquets empêchant l'entrée de l'usine aux camions, a fait appel à la gendarmerie. Celle-ci est donc venue ouvrir les grilles de l'entrée accompagnée, dans sa manoeuvre, par le choeur des grévistes entonnant le refrain de " La cage aux oiseaux ".

Au bout de deux jours de grève supplémentaires, la direction a cédé et accordé le " rattrapage " de la prime (ce qui équivaut à 7 euros de plus par mois).

Même si la direction n'a pas cédé sur l'ensemble des premières revendications, les grévistes l'ont obligée à accepter ce qu'ils considèrent comme un minimum décent. C'est pourquoi ils sont fiers et contents d'avoir établi ce rapport de force avec leur patronne, investie au Medef. Les liens de solidarité entre travailleurs en sortiront renforcés.

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