Brant-Galva, Wattrelos (59) : Cinq années et puis s'en vont20/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1803.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brant-Galva, Wattrelos (59) : Cinq années et puis s'en vont

Brant-Galva, entreprise de galvanisation de 50 personnes, créée il y a cinq ans, est l'une des plus modernes du groupe Vista (1 000 salariés). Elle a bénéficié des largesses de l'État et du maire socialiste de Wattrelos qui lui a ouvert les bras et sa bourse, en offrant notamment un terrain à moitié prix et cinq ans d'exonération de taxe professionnelle. Les conditions de travail y sont très dures, un camarade y est mort et il y a eu de nombreux blessés graves dont l'un reste handicapé.

Le 2 décembre 2002, un Comité d'entreprise extraordinaire nous apprenait la fermeture prochaine du site. L'une des raisons invoquées était la baisse des commandes due au 11 septembre 2001... Le 10 janvier, prétextant un vol d'ordinateur, la direction mit le feu aux poudres en affichant son intention d'évacuer les marchandises. Depuis, nous nous relayons jour et nuit, 7 jours sur 7, pour surveiller l'usine. Vu notre nombre réduit, nous avons décidé de sortir de la petite zone industrielle pour nous faire entendre. Nous avons interpellé Pierre Mauroy lors de l'inauguration d'une voie rapide, distribué des tracts pour nous adresser à la population sur les marchés et aux portes des entreprises comme à la Redoute et pris contact avec les ouvriers d'autres entreprises qui se trouvaient dans la même situation que nous. Nous sommes allés dans une des entreprises de galvanisation du groupe pour expliquer notre situation et à Metaleurop tout près de là. Le vendredi 7 février, nous manifestions dans Wattrelos aux cris de : " GPG vandale, assure-nous un plan social " avec des représentants d'autres entreprises des environs.

Le lundi 10 février, nous étions tous cités à comparaître devant le tribunal pour de soi-disant raisons de sécurité dans l'entreprise. Le vendredi, le jugement nous interdisait l'accès aux locaux, mais cela ne change rien car nous nous servons du local syndical qui se trouve à l'extérieur de l'entreprise.

Nous sommes décidés à ne pas nous laisser faire et la sympathie que nous rencontrons nous encourage.

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