Sécuritas (Grenoble) : Fin de la grève des agents mobiles13/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1802.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sécuritas (Grenoble) : Fin de la grève des agents mobiles

Une partie seulement des agents mobiles (rondiers) de la société de gardiennage Sécuritas à Grenoble ont repris le travail lundi 10 février après cinq semaines de grève, sans avoir gagné sur leurs revendications : égalité des salaires et des primes avec leurs collègues de l'agence de Lyon (voir article dans LO du 23 janvier 2003). Une partie seulement, car le patron a licencié huit d'entre eux et entamé une procédure de licenciement contre cinq délégués syndicaux (trois CFDT, un CGT, un SUD). La direction invoque la faute lourde parce que les grévistes l'auraient empêchée, par un piquet de grève, de rentrer dans les locaux et d'accéder aux clés des clients et aux véhicules.

La grève est restée limitée aux rondiers et n'a pas pu s'étendre aux autres gardiens en poste fixe (37 grévistes sur 480 gardiens que compte l'agence grenobloise). Les rondiers ont eu à faire à des patrons intransigeants qui ont refusé toute négociation " avec des terroristes " ( !) et n'ont reculé devant aucune crapulerie : assignation au tribunal pour faire lever le piquet de grève, plainte contre plusieurs grévistes pour vols de clés (accusation totalement fausse) puis convocations à des entretiens préalables avant d'éventuels licenciements.

Face à toutes ces menaces, une partie des grévistes avait repris le travail lundi 3 février avec, pour six d'entre eux, trois jours de mise à pied. Les autres, dix-huit au total - dont les licenciés - ont décidé de continuer encore toute la semaine suivante. Les grévistes ont été actifs : rassemblements devant la préfecture, levée de péage autoroutier, collecte devant les entreprises, etc. La presse locale a beaucoup parlé de ce conflit. Pour Sécuritas, ce fut une très mauvaise campagne de pub.

Les licenciés ont porté plainte devant les prud'hommes. Les rondiers ont bien l'intention de continuer à se battre dans l'entreprise.

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