SKF - Saint-Cyr-Sur-Loire (Indre-et-Loire) : En grève pour les salaires24/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SKF - Saint-Cyr-Sur-Loire (Indre-et-Loire) : En grève pour les salaires

SKF emploie plus de 1500 salariés (dont 1300 en contrat à durée indéterminée, CDI) à la production de roulements à billes à Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours. Depuis des années, les patrons engrangent de substantiels bénéfices, ce qui ne les a évidemment pas empêchés, lors des négociations salariales de ce début d'année, de ne proposer qu'une augmentation de 2 % des salaires. Mal leur en a pris, puisque le 9 janvier nous nous sommes mis en grève pour exiger une augmentation digne de ce nom.

Ce jour-là, les syndicats CGT, FO et CFDT avaient appelé chacune des trois équipes à débrayer pour appuyer leur revendication d'une augmentation de 5 % des salaires (avec un " plancher " de 80 euros). Dès l'équipe du matin, on a vu que ce serait massif, puisque 70 % de l'effectif de production cessa le travail. Les délégués quittèrent la séance de négociation pour nous annoncer les propositions patronales : 2,1 % en janvier et 0,5 en octobre. Il n'y eut même pas besoin d'un vote pour connaître le sentiment de l'assemblée : c'était non. L'ajout quelques instants plus tard d'une prime exceptionnelle de 150 euros n'y changea rien, sinon ce fait que nous avons décidé par un vote à main levée de rester en grève jusqu'à l'arrivée de l'équipe d'après-midi.

A 14 heures, les deux équipes réunies, c'est à 500 que nous avons décidé de continuer la grève jusqu'à l'obtention des 5 %. Suivie par la quasi-totalité des ouvriers de production, la grève a duré jusqu'à ce que, le lundi 13, la direction concède une augmentation générale de 3,9 % (3 % en janvier, le reste en octobre).

Même si la revendication d'un minimum de 80 euros n'a pas été obtenue (les syndicats y avaient de toute façon renoncé dès le début de la grève), le résultat fut ressenti par les grévistes comme une réelle victoire. A la reprise, mardi 14 janvier, le moral était bon dans les ateliers.

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