C'est présenté partout comme une évidence : il faudra travailler plus longtemps et, bien sûr, cotiser plus longtemps pour avoir droit à la retraite. Seillière y fait allusion dans chacune de ses déclarations, et elles sont nombreuses, annonçant qu'il faudra non seulement aligner le public sur les quarante annuités du privé, mais prolonger encore ces annuités de deux, trois, voire même cinq ans.

Et les journaux sont remplis " d'analyses " expliquant que dans les autres pays européens il faut travailler jusqu'à 65 ans pour toucher une retraite entière.

Mais ni Seillière ni Fillon n'expliquent qui emploiera ces vieux salariés de 60 ans et plus. Personne ne nous dit à quoi rime d'augmenter l'âge de la retraite à 65 ans alors que dans les faits patrons et gouvernement signent des accords de préretraite mettant les salariés par milliers à la porte dès 55, voire 53 ans et moins. Les patrons ne veulent pas plus s'encombrer de travailleurs âgés qu'ils ne veulent cotiser pour les retraites. La réforme qu'ils appellent de leurs voeux vise à leur permettre de payer le moins possible pour les retraites de ceux qu'ils exploitent.

Pas d'accord !