Les bagagistes de la Gare de Lyon à Paris revendiquent !16/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1798.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les bagagistes de la Gare de Lyon à Paris revendiquent !

Je vous écris pour dénoncer les pratiques d'EFFIA Services vis-à-vis de ses salariés. EFFIA Services est une filiale de la SNCF, chargée des prestations d'assistance aux voyageurs dans les gares pour le transport des bagages, l'aide aux personnes à mobilité réduite (PMR). A la Gare de Lyon, elle emploie un peu plus d'une vingtaine de bagagistes.

Fin novembre, la nouvelle directrice régionale a annoncé le licenciement sec d'un bagagiste et la mise à pied de deux autres pour " incompétence ", en les rendant responsables des mauvais résultats et des dysfonctionnements de la société.

En fait d'incompétence, EFFIA a la palme : manque de personnel qui condamne les PMR en fauteuil roulant à être dirigés par un bagagiste d'une seule main, tandis que de l'autre il traîne le diable chargé des bagages ; matériel vétuste mettant en danger travailleurs et voyageurs ; absence de formation du personnel, notamment des précaires auxquels EFFIA demande de conduire des tracteurs sans permis ; non-respect du code du travail (pas de visite médicale, plan de prévention selon l'humeur...). Et cette liste est loin d'être exhaustive !

Après avoir attendu un mois les pseudo-preuves recueillies par la direction et une réunion de concertation fantôme, des bagagistes ont débrayé vendredi 3 janvier pour manifester leur solidarité avec leurs camarades licenciés, exiger leur réintégration et obtenir des engagements écrits de la direction. Les grévistes ont décidé en assemblée générale de voter la poursuite du mouvement de grève et la rédaction et la diffusion d'un cahier de revendications détaillé.

Ce dernier a été présenté lundi 6 à la direction d'EFFIA, qui n'a pu échapper à 30 minutes de discussion dans les couloirs du siège. Elle n'a cessé de dire, à grand renfort d'intimidation, qu'aucune action ne changerait la décision prise de licencier les trois camarades, et qu'elle avait l'intention de prendre des " mesures ambitieuses " pour l'avenir !

La grève a été " suspendue " le mercredi 8 janvier, mais l'inspection du travail a été saisie et plusieurs procédures aux Prud'hommes ont été entamées.

Partager