Nantes-Beaulieu (44) : Grève au bureau de poste02/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1796.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nantes-Beaulieu (44) : Grève au bureau de poste

Depuis 13 jours, les facteurs du bureau de Nantes-Beaulieu sont en grève contre trois suppressions de tournées.

Le secteur 44 200, rattaché à la Recette principale il y a deux ans, est actuellement desservi par le bureau de Nantes-Beaulieu (19 tournées, 24 000 usagers).

La direction du département a décidé la suppression de trois tournées. Cela représente en moyenne une heure de plus par jour pour chacun des facteurs, alors qu'en ce moment c'est plutôt chargé. Les facteurs réclament d'ailleurs depuis un moment la création d'une vingtième tournée.

En juin dernier, la direction avait voulu imposer la mise en place de la " marguerite " : les facteurs auraient dû assurer obligatoirement la distribution sur plusieurs tournées, même en cas d'absence de l'un d'eux. Cette mesure avait été reportée après une grève de trois jours à Nantes-Beaulieu qui était le premier bureau du département à avoir été touché, et aussi devant la menace des autres bureaux de se mettre en grève à leur tour.

Cette fois encore Nantes-Beaulieu est en ligne de mire, mais d'autres bureaux vont subir le même sort. Les facteurs ont décidé de se mettre en grève et " d'aller jusqu'au bout ", malgré la fin d'année où l'on a plus envie de " faire la fête ".

La direction avait misé sur l'essoufflement rapide du mouvement. Le service courrier Cedex, qui voyait également ses conditions se dégrader, avait fait grève deux jours, avant de reprendre le travail. Mais le secteur de la distribution a continué la grève.

La direction, malgré son attitude provocatrice, n'est pas si sûre de l'emporter. Ainsi, la veille de la grève, six personnes de la direction départementale sont venues prendre en cachette les voitures jaunes, de peur peut-être que les grévistes s'en servent. Elles les ont cachées sur le parking d'un service informatique qui a téléphoné pour savoir à qui appartenaient les voitures qui squattaient son parking.

Les facteurs se donnent rendez-vous pour " aller aux nouvelles ", écouter les représentants PTT de la CGT et de Sud. Pour l'instant, rien de bon ne sort des négociations avec les représentants syndicaux, même si la direction propose de ne supprimer " que " deux emplois.

Devant la prolongation du conflit, la direction tente de mettre en place un guichet sur l'ancien centre de tri situé au Pré-Gauchet. Elle a invité les 24 000 usagers concernés à venir chercher leur courrier. C'est la vraie pagaille. Les gens font la queue longtemps, pour s'entendre dire qu'on ne trouve pas leur courrier.

Cela ne veut pas dire que le public, qui souffre du conflit, n'est pas derrière les facteurs. Après avoir demandé " Quand est-ce qu'ils reprennent ? ", ils ajoutent " On les comprend, ils ont raison, bon courage ! "

Les facteurs, eux, sont décidés à ne pas accepter les suppressions d'emplois. Les bons voeux de la direction, ils les attendent de pied ferme.

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