Aventis supprime des emplois, le conseil régional d'île-De-France l'aide !02/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1796.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aventis supprime des emplois, le conseil régional d'île-De-France l'aide !

Le Conseil régional d'Ile-de-France, dirigé par un Exécutif étiqueté " gauche plurielle " vient de décider d'accroître ses aides financières aux entreprises.

Face aux vagues de licenciements en cours ou décidées dans la région par les dirigeants de grands groupes (cités par l'Exécutif) comme Alcatel, Aventis, Thalès, Vivendi, Bull, Bayer, Air Liberté, Renault, EADS, Atofina, HP Compaq, Valéo, IBM, Saint-Gobain, le Conseil régional a décidé d'intervenir !

Pas pour s'y opposer, mais pour mettre en place de nouveaux dispositifs financiers d'aides pour accompagner les suppressions-reconversions d'emplois dans ces grands groupes.

Cela s'appelle : " Plan d'action pour l'emploi ". Prenons l'exemple de la mise en place de cette intervention chez Aventis.

Malgré ses énormes profits, ce trust pharmaceutique a déjà supprimé 2 000 emplois en région parisienne ces quatre dernières années et un nouveau plan de près de 700 suppressions de postes est prévu pour 2003 et d'ici 2005 la direction veut fermer le Centre de recherche de Romainville de 1 000 salariés.

Des responsables CGT, de l'établissement de Romainville, échafaudent un projet alternatif, comme le prévoit un article de la loi dite de modernisation sociale (en partie suspendue) pour proposer le maintien sur le site des activités et des emplois après le départ d'Aventis.

Ils font des démarches pour cela auprès des collectivités locales, comme la Région, auprès des ministères, des institutions scientifiques publiques, des entreprises, des responsables d'Aventis en activité ou en retraite, de la direction générale elle-même... qui joue le jeu, leur donne des aides pour faciliter leurs démarches..., contente de se dégager en douceur du site.

Les salariés ne se sentent pas du tout concernés par ce projet élaboré complètement en dehors d'eux. Depuis quatre années, les travailleurs avec l'intersyndicale manifestent régulièrement pour réclamer d'Aventis la garantie des emplois et des statuts, aucun licenciement sec et aucune mutation forcée ! Et ils comptent continuer de lutter sur ces revendications.

Ce projet alternatif doit être présenté en CCE de janvier par des responsables CGT et CFDT de Romainville (pas par les autres syndicats), cela se traduira par un accompagnement du plan de suppressions d'emplois de la direction.

A noter que la même politique est menée par les syndicalistes de CropScience (ex-Aventis) à Lyon où Bayer veut supprimer plus de 300 emplois.

Les élus PCF du Conseil général et de la Région apportent tout leur soutien à cette démarche et l'Exécutif régional, dans le cadre de son " plan d'action pour l'emploi ", a promis des aides de cabinets d'experts, des subventions pour les formations professionnelles et pour la reconversion du site. Des aides pour l'innovation, la recherche et le développement pourraient aussi être attribuées.

Au Conseil régional, seuls les élus de Lutte Ouvrière se sont opposés à ces mesures de subventions publiques qui n'ont d'autre but que d'accompagner les plans de suppressions d'emplois de grands groupes comme Aventis. Et les militants de Lutte Ouvrière d'Aventis, avec une partie des syndicalistes, continuent à défendre autour d'eux, dans l'entreprise, qu'il faut imposer aux actionnaires, qui en ont largement les moyens, d'assurer les emplois et les reconversions de tous les salariés.

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