Les Ulis (Essonne) : - La maison brûlée, faute à la Logirep25/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1795.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les Ulis (Essonne) : - La maison brûlée, faute à la Logirep

Jeudi 19 décembre, nous nous sommes réunis, malgré le froid, à près d'une centaine d'habitants du quartier HLM des Hautes Plaines aux Ulis (Essonne), au pied du bâtiment dont les quinze appartements ont été détruits par un incendie, il y a six mois et demi.

Plusieurs d'entre nous ont pris la parole pour rappeler pourquoi nous étions là. Depuis l'incendie, le bailleur du quartier, la Logirep, n'a engagé, contrairement à ses promesses, aucun des travaux prioritaires de mise en sécurité incendie, pourtant préconisés pour tout le quartier (403 logements) par un rapport des pompiers du mois d'octobre.

La Logirep a visiblement l'intention d'attendre la réhabilitation du quartier, prévue fin 2004, pour effectuer ces travaux indispensables. Ça ferait autant d'argent en moins pour la réhabilitation proprement dite, elle aussi plus qu'indispensable.

N'acceptant pas cela, nous avons décidé à quelques-uns de faire circuler une pétition qui a rapidement trouvé de nombreux soutiens et recueilli la signature de plus des trois quarts des familles du quartier. Les responsables de la Logirep ont refusé de venir aux Ulis pour recevoir la pétition et s'expliquer devant les habitants. Ils ne tenaient pas à s'entendre dire leurs quatre vérités. Tout le monde comprend bien pourquoi.

Une manifestation a donc été organisée qui s'est rendue au Conseil municipal, pour remettre au maire une copie de la pétition et lui demander son soutien face à la Logirep.

Malgré un temps peu clément, l'atmosphère s'est vite réchauffée aux cris de " Les Hautes Plaines en colère ", " Logirep charognard, locataires en pétard ", ou encore en chantant " Logirep, si t'as des sous, c'est grâce à nous, c'est grâce à nous, Logirep, tu te fous d'nous, attention, on est à bout ! "

Le maire a interrompu la séance pour nous donner la parole. De nombreux habitants se sont alors exprimés, faisant part de leur volonté de faire le maximum de (mauvaise) publicité à l'attitude de la Logirep, tant à travers la presse qu'en envoyant des pétitions à toutes les autorités possibles (préfet, pompiers, Conseil général, les différents ministres concernés, etc.). L'émotion était palpable quand des mères de famille ont laissé exploser leur ras-le-bol. L'une d'entre elles a, par exemple, expliqué que son enfant faisait des cauchemards depuis l'incendie. " On a peur, on a en permanence cet immeuble brûlé en face de nous. Vous croyez qu'on peut oublier ? ".

Le maire a dit qu'il était solidaire de la population et qu'il envisageait de prendre rendez-vous en janvier avec le PDG de la Logirep. L'idée a germé que nous pourrions nous inviter à un tel rendez-vous et, pourquoi pas, nous y rendre dans un bus affrété par la mairie.

En attendant de nous retrouver en janvier pour décider de la suite, nous nous sommes quittés fiers et contents de notre action.

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