Élargissement de l'Union européenne : Au parlement européen de Strasbourg25/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1795.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Élargissement de l'Union européenne : Au parlement européen de Strasbourg

Lors de la session de décembre du Parlement européen à Strasbourg, il a été présenté divers rapports et déclarations concernant l'élargissement de l'Europe des Quinze. À propos de deux d'entre eux, voici les explications de vote de nos camarades députées européennes, Arlette Laguiller, Armonie Bordes et Chantal Cauquil.

Déclaration de la commission sur le sommet de Copenhague

" Vous vous félicitez des résultats du Conseil européen de Copenhague et, en particulier, de l'intégration de dix nouveaux pays dans l'Union européenne. Pas nous.

Nous sommes pour l'élargissement de l'Union européenne bien au-delà d'ailleurs des dix que vous venez d'accepter. Mais l'élargissement tel que vous l'effectuez ne fait que consacrer la mainmise des grands capitaux d'Europe occidentale sur les pays les plus pauvres et moins développés. Il consacre, voire il prescrit les attaques contre les classes laborieuses de ces pays, les fermetures d'entreprises, l'accroissement du chômage, l'élimination d'une grande partie des exploitations agricoles familiales, c'est-à-dire la transformation des paysans en chômeurs.

Par ailleurs, les habitants des pays nouvellement intégrés sont considérés comme des citoyens de seconde zone qui, pendant une longue période transitoire, n'auront pas les mêmes droits que les autres, en particulier, celui de s'installer ou de travailler où bon leur semble.

Nous avons, en conséquence, voté contre vos auto-félicitations . "

Accord d'association avec la République Tchèque

" Nous avons voté contre ce rapport, ainsi que contre ses équivalents concernant la Bulgarie et la Roumanie car il s'agit d'une incitation, voire d'une obligation, faite aux gouvernements de ces pays de " restructurer " leur production d'acier. Sous prétexte de " rationalisation ", le texte exige une " réduction des capacités " productives de ces pays. Nous nous élevons contre cette " rationalisation " parfaitement stupide et inhumaine qui signifie la fermeture d'une partie des entreprises existantes, le licenciement de leurs ouvriers et l'aggravation du chômage dont l'unique finalité est que les usines survivantes rapportent du profit à leurs propriétaires.

Tout en étant pour l'élargissement de l'Union européenne aux pays de l'Est européen, nous sommes opposées au fait que cet élargissement soit un prétexte pour aggraver les conditions d'existence des classes laborieuses de ces pays "

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