Toulouse : La grève des surveillants et des aides-éducateurs continue18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Toulouse : La grève des surveillants et des aides-éducateurs continue

Les représentants des surveillants et aides-éducateurs, en lutte contre le projet de 5 600 suppressions de postes de surveillants et de 20 000 postes d'aides-éducateurs à la rentrée prochaine avec le non-renouvellement des emplois-jeunes, se sont rencontrés le samedi 14 décembre à Paris.

A la réunion parisienne étaient représentés les surveillants des académies de l'Ouest (Nantes, Rennes, Tours, Angers...) et de la région toulousaine, où le mouvement est réel, qui sont en grève pour certains depuis plusieurs semaines et oeuvrent pour une mobilisation qui s'élargisse, ainsi que des délégués de régions où le mouvement n'a pas encore la même ampleur.

Lors de cette réunion, une plate-forme revendicative était élaborée et les délégués se séparaient sur l'appel à une autre réunion le 11 janvier. En attendant, ils ne désarment pas. La majorité des délégués intervenaient pour la poursuite de la grève.

Dans la région toulousaine

A Toulouse, les surveillants sont en grève reconductible depuis le 4 décembre et, s'ils restent encore minoritaires, ils ne relâchent pas leurs efforts pour étendre et populariser leur mouvement.

Le lundi 16 décembre, des surveillants en grève de l'académie de Toulouse " s'invitaient " à une vidéo-conférence organisée entre Luc Ferry, le ministre de l'Éducation nationale, et une vingtaine de proviseurs gersois réunis par l'inspecteur d'académie à Auch, dans le Gers. L'inspecteur, furieux, demandait aux journalistes présents de ne pas prendre de photos de cette intrusion non prévue. Les journalistes ne se pliant pas à cette injonction, il essaya alors de prendre de haut les surveillants par un " Vous ne savez pas qui je suis ! ". Ce à quoi une surveillante répondit " Et moi, vous savez qui je suis ? " Il finit par leur dire que " les licenciements, ce n'est pas porteur... " Les surveillants ne lui laissèrent pas l'occasion de débiter d'autres âneries et débranchèrent tous les micros et autres systèmes vidéo. Les proviseurs présents ne semblaient pas tous fâchés de voir la réunion se terminer aussi prématurément.

Le lendemain, mardi 17 décembre, les principaux syndicats enseignants avaient appelé les surveillants et aides-éducateurs à une journée nationale de grève et les autres personnels de l'Éducation à l'" action ". Lors de l'assemblée générale toulousaine qui réunissait toutes les catégories de personnels, plusieurs intervenants déploraient la " tiédeur " des directions syndicales et faisaient observer que les syndicats se décidaient à appeler les surveillants à la grève deux semaines après son début et seulement pour une journée. Une représentante du SNES rétorquait qu'elle n'était pas pour la grève générale " insurrectionnelle " !

Les surveillants grévistes ont eu l'occasion de vérifier que, pour étendre et renforcer leur mouvement, il doivent compter avant tout sur eux-mêmes.

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