Snecma - Villaroche (Seine-et-Marne) : Grève victorieuse des nettoyeurs.18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma - Villaroche (Seine-et-Marne) : Grève victorieuse des nettoyeurs.

La soixantaine de nettoyeurs employés par la société sous-traitante SIN&STES a fait grève trois jours, du 2 au 4 décembre.

Leur patron tentait de profiter d'une nouvelle définition des qualifications dans la convention collective du nettoyage pour déclasser le personnel qui, à l'issue de nombreux conflits antérieurs, avait réussi à obtenir des salaires et qualifications supérieurs à la moyenne de la profession.

Mal lui en a pris car les nettoyeurs, s'attendant à un mauvais coup, s'étaient préparés à la grève : réunions, pétitions, tract au personnel Snecma les semaines précédentes, le chantier était en ébullition. Aussi dès la fin de la première réunion avec le patron, la grève était votée par l'équipe du soir.

Deux jours plus tard, ce qui était considéré comme absolument impossible par le patron devenait possible et les revendications ont donc été satisfaites (qualification acceptée, non-remise en cause du salaire et garantie de sa progression).

Mais si à la Snecma Villaroche la grève a rapidement abouti, des conflits ont lieu dans d'autres entreprises du nettoyage. Car cet accord sur les classifications signé en juin dernier par le patronat de la branche propreté et les fédérations syndicales CGT, CFDT, CFTC et CGC est une véritable aubaine pour le patronat.

En effet, les sociétés de nettoyage diversifient leurs activités et se transforment en sociétés multiservices : manutention, maintenance industrielle, dépannages en tout genre, jardinage, entretien bâtiments, etc. L'accord vise à intégrer ces divers métiers dans la grille des salaires du nettoyage. Ainsi, au lieu de mieux payer les nettoyeurs qui font des " prestations associées ", ce sont des ouvriers professionnels qui devraient être payés au niveau des nettoyeurs.

Autant dire que les patrons des sociétés de services vont pouvoir sous-payer encore davantage leur personnel. D'autant plus facilement que cet accord sur les classifications ne prévoit pas de correspondance entre les anciennes et nouvelles classifications, et fait même disparaître les coefficients.

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