Prud'hommes : Négociations et rapport de force18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prud'hommes : Négociations et rapport de force

Après les élections prud'homales, Fillon s'est réjoui de voir que le " syndicalisme de concertation " l'avait emporté. Effectivement, quand on est un ministre qui défend une politique propatronale, il vaut mieux avoir comme interlocuteurs des appareils syndicaux prêts non seulement à la concertation, mais surtout à la collaboration.

Toute lutte implique certes des discussions qui marquent le rapport des forces à un moment donné. Mais lorsque les patrons, le ministre et les dirigeants syndicaux préconisent des discussions " à froid ", tous les moyens efficaces qui permettraient de discuter d'égal à égal avec le patronat dans son ensemble ou bien un quelconque patron, sont alors exclus pour les travailleurs.

Car le patronat possède a priori, bien plus d'atouts qu'en ont les travailleurs. Il a le pouvoir économique, sans compter les liens relationnels ou familiaux tissés depuis des décennies entre les possédants, et un appareil d'État à son service.

Les syndicats, eux, n'ont qu'une seule bonne carte, mais de taille : le rapport des forces qui devrait se matérialiser dans un mouvement ouvrier fort, conscient de ses intérêts et déterminé dans la conquête de ses objectifs. Seulement, lorsque les directions syndicales vont discuter avec le patronat et le gouvernement, lors de rencontres fixées des mois à l'avance, ils oublient cette carte et sont d'emblée en position de faiblesse. Malheureusement consentie.

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