Le PS en colloque18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PS en colloque

François Hollande et les dirigeants du PS mouillent leur chemise et se débrident chaque semaine dans ces colloques et ces réunions où s'affrontent les " courants " et où sont distillées ces petites phrases qui alimenteront les gazettes du lendemain. C'est là leur façon traditionnelle d'exister.

Le premier secrétaire du PS a affirmé qu'il donnait à son parti l'objectif d'obtenir 30 % des suffrages aux prochaines élections. Soit ! Cela illustre que l'unique priorité du PS est de réaliser un score qui lui permette d'être le pivot d'une future majorité électorale. Avec qui ? Pour faire quoi ? L'avenir le dira. Mais s'il est difficile de prévoir cet avenir, le passé, lui, est plein d'enseignements. On a eu la lamentable expérience de la gauche plurielle au gouvernement pour nous renseigner.

Mais rien ne dit que ce sera automatiquement du côté de ses anciens partenaires qu'il cherchera ses prochains alliés. Le PS n'est pas marié de toute éternité avec ces forces dites de gauche. Mitterrand n'était-il pas allé chercher Jean-Pierre Soisson pour en faire le ministre du Travail d'un gouvernement socialiste en 1988, ce même Soisson qui depuis s'est acoquiné avec l'extrême droite, notamment pour se faire élire président du Conseil régional de Bourgogne ?

Mais pas besoin de remonter si loin. Il n'y a pas si longtemps les dirigeants du PS choisissaient d'appeler à voter Chirac, le rempart, nous disaient-ils, contre Le Pen et ses idées. On a eu Sarkozy, qui s'agite avec beaucoup de zèle pour mettre en place le programme sécuritaire et démagogique de Le Pen et qui, du coup, est couvert de louanges par les ex-ministres socialistes, de Jack Lang à Daniel Vaillant. Preuve qu' il n'y a pas de frontière, ni politique ni idéologique entre la droite et cette gauche-là.

Il est bien trop tôt pour que le PS et des autres formations se posent la question des alliances, mais tout est ouvert en matière de recomposition.

C'est peut-être parce que le champ des alliances reste ouvert de tous côtés qu'Hollande a déclaré que le Parti Socialiste ne devait pas faire de complexes vis-à-vis de l'extrême gauche. À le voir à l'oeuvre, on constate qu'il a encore moins de complexes à l'égard de la droite.

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