Guadeloupe : La grève au CHU de Pointe-à-Pitre - Abymes18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Guadeloupe : La grève au CHU de Pointe-à-Pitre - Abymes

La grève des employés du CHU de Pointe-à-Pitre - Abymes commencée le 25 novembre dernier se poursuit.

Le mécontentement a éclaté dès le 21 novembre lors d'une journée de grève de la CGTG. Les grévistes réclamaient notamment la mise en place effective des 35 heures avec embauche de personnels soignants. Puis, le 25 du même mois, le mouvement s'est étendu avec l'appel à la grève de l'UTS-UGTG. La revendication de la mise en place effective des 35 heures a été maintenue, et la création de 506 postes nouveaux a été jugée nécessaire, tant par les travailleurs que par les représentants syndicaux. Dans les jours qui ont suivi, une partie des grévistes ont campé devant la porte du CHU, empêchant toute voiture étrangère à l'hôpital de rentrer. Des groupes importants de travailleurs se sont retrouvés au piquet de grève. Discussions, distributions de tracts, prises de parole, débats se sont succédé sous les tentes montées devant l'entrée du CHU.

En assemblée générale, les grévistes de la CGTG ont décidé l'organisation d'un vote pour demander l'avis du personnel sur l'envoi d'une délégation au ministère de la Santé à Paris. Plus de 500 employés ont répondu oui, contre 80 contre. De leur côté, les représentants de l'UGTG ont exigé la venue d'une délégation sur place.

Finalement, les deux syndicats ont eu gain de cause. Une délégation s'est rendue à Paris, avec notamment Jacques Gillot, président du Conseil général, et un représentant de la CGTG. Une autre délégation, celle de l'Inspection générale de l'action sanitaire (Igas), est venue sur place. Le ministère a reconnu qu'il manquait effectivement du matériel et du personnel, mais il attend les résultats de la mission de l'Igas.

Les grévistes, notamment ceux de la CGTG, continuent à mobiliser les employés dans les services. L'UGTG, quant à elle, privilégie la tenue du piquet à l'entrée de l'hôpital, où il y a de moins en moins de participants mais qui a le mérite de montrer à tous ceux qui passent sur le boulevard et devant l'hôpital que le mouvement continue.

Le ministère et la délégation de l'Igas accorderont-ils les 506 postes réclamés ? Pour l'heure, les travailleurs restent mobilisés sous différentes formes et la grève se poursuit.

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