Côte-d'Ivoire : Un régime aux abois qui fait appel à des mercenaires étrangers18/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Côte-d'Ivoire : Un régime aux abois qui fait appel à des mercenaires étrangers

Soutenues par l'armée française, les FANCI (forces armées gouvernementales ivoiriennes), en pleine déconfiture, sont désormais encadrées par des mercenaires étrangers en provenance d'Afrique du Sud, d'Ukraine ou de France. Des Biélorusses ont également été engagés pour piloter des hélicoptères, avec lesquels l'armée gouvernementale attaque les villages, brûle les cases et massacre les civils dans les zones contrôlées par les mutins.

La propagande de Gbagbo avait, tout au début de la guerre civile, en septembre dernier, dénoncé les prétendus mercenaires étrangers qui combattaient aux côtés des rebelles, pour mieux accréditer l'idée d'une intervention étrangère. On voit ce qu'il en est aujourd'hui. Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne a d'ailleurs reconnu qu'il accueillait " à bras ouvert les Angolais " et tous ceux qui voulaient " aider " le gouvernement ; jusqu'à Laurent Gbagbo qui vient de limoger sa propre garde prétorienne, préférant s'entourer de mercenaires étrangers, jugés plus sûrs.

Les mercenaires français présents en Côte-d'Ivoire appartiennent au groupe du commandant Marquez, un ancien baroudeur ami de Bob Denard. La plupart d'entre eux sont des anciens de la garde présidentielle des Comores qui ont trempé dans tous les coups tordus en Afrique. Certains d'entre eux avaient été impliqués dans la tentative de débarquement à Madagascar pour soutenir le dictateur Didier Ratsiraka, l'ami de Jacques Chirac, et qui s'était soldée par un échec.

Ces mercenaires étrangers ont été engagés par le gouvernement ivoirien pour reconquérir les territoires aux mains des rebelles et commettent leurs exactions... sous les yeux de l'armée française. C'est un fait incontestable.

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