TSI - Chantier SNCF des Ardoines - Vitry (94) : Contre le licenciement de deux délégués du personnel11/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TSI - Chantier SNCF des Ardoines - Vitry (94) : Contre le licenciement de deux délégués du personnel

Sur le chantier des Ardoines de la SNCF, à Vitry dans le Val-de-Marne, le personnel de l'entreprise sous-traitante de nettoyage TSI, qui assure l'entretien des trains de banlieue, est en grève depuis le 26 novembre 2002.

Cette grève a été déclenchée suite à l'annonce par la direction du licenciement de deux délégués du personnel, l'un de Sud, l'autre de la CFDT.

Les raisons invoquées dans l'un et l'autre cas ne sont que des prétextes. Pour l'un c'est l'altercation avec un chef qui serait en cause, quant à l'autre il a été tout simplement victime d'un coup monté de toutes pièces par la direction. Alors, c'est de façon quasi unanime que l'ensemble du personnel s'est mis en grève pour empêcher ces licenciements.

Pour la direction de TSI et son représentant local, il s'est agi de se débarrasser de deux délégués d'un coup qui pouvaient être un obstacle à sa politique de réduction des coûts, imposée par le donneur d'ordre qu'est la SNCF. Et cette politique-là, nous en connaissons les conséquences : la SNCF fait pression sur TSI, qui fait pression sur nos chefs, qui font pression sur nous et l'ambiance qui résulte de tout cela est exécrable. D'autant plus que, si la SNCF exige toujours plus de qualité, elle n'exige pas de l'entreprise TSI qu'elle embauche ou qu'elle ait le matériel adéquat.

Au bout de neuf jours de grève, les licenciements ont été commués en " avertissements accompagnés d'un rappel à l'ordre ", mais nous n'avons pas cédé pour autant. Nous voulons l'annulation pure et simple de toute sanction. La direction prétend être d'accord pour les retirer mais elle ne veut pas l'écrire et nous sommes loin d'avoir confiance dans ses propos.

La semaine dernière, les cheminots de l'atelier des Ardoines ont débrayé nombreux et sont allés voir le responsable local de la SNCF pour lui demander de faire lever les sanctions pesant sur nos deux camarades. Cette marque de solidarité de la part des cheminots n'est pas pour rien dans notre moral et notre détermination à faire céder TSI.

Car c'est bien, au bout du compte, la politique de la SNCF qui est responsable de l'attitude de ses sous-traitants et c'est aussi à elle d'intervenir si elle veut que ses trains soient nettoyés.

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