Le gouvernement a décidé de s'attaquer au statut d'étudiant-surveillant11/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le gouvernement a décidé de s'attaquer au statut d'étudiant-surveillant

En commençant par la suppression de 5600 postes à la rentrée prochaine et en se débarrassant de 20 000 aides-éducateurs, ainsi que plus de 30 000 emplois-jeunes dans les autres services publics ou associations.

Pourtant ils interviennent pour prévenir la violence scolaire, gérer les présences et les absences, assurer un soutien scolaire aux élèves en difficulté, mettre en place et assurer la maintenance des réseaux informatiques (pour laquelle l'Education nationale refuse de créer les postes de titulaires nécessaires), effectuer différentes tâches d'animation.

Le gouvernement dit qu'il a prévu de les remplacer par 11 000 " assistants d'éducation ", des emplois à statut précaire et moins payés que les actuels surveillants : temps de travail annualisé, ce qui conduira à des semaines de travail à temps plein à 41 heures (la moyenne annuelle étant de 35 heures mais en comptant cinq semaines de congés alors que les vacances scolaires sont bien plus longues), mi-temps quasi imposé au bon vouloir de l'administration, des contrats d'une durée maximale de 3 ans. On mesure le recul quand on sait que les actuels surveillants peuvent être reconduits pendant sept années consécutives, qu'ils ont des horaires aménagés leur permettant de poursuivre leurs études, que le salaire pour un temps plein est de 960 euros (6 300 F) pour 32 heures par semaine alors que les futurs assistants d'éducation toucheront le Smic.

Les journées nationales de grève des 17 octobre, 26 et 27 novembre, appelées par les syndicats, ont été bien suivies par les surveillants et aides éducateurs dans bon nombre d'établissements. Dans plusieurs académies (Nantes, Rennes, Toulouse), des collectifs de surveillants et d'aides-éducateurs en lutte se sont constitués, des assemblées générales se sont tenues ; elles ont appelé à des journées de grève et de manifestation.

A l'issue de la manifestation du dimanche 8 décembre, une première réunion nationale s'est tenue pour coordonner et amplifier le mouvement ; étaient présentes environ 70 personnes dont 40 surveillants et emplois-jeunes. Il s'agissait de délégations venant essentiellement de Corse, Nantes, Rennes, Lorient, Brest, Caen et Toulouse, plus des représentants d'un collectif des emplois-jeunes d'Ile-de-France et d'un collectif Vie scolaire-Paris. Après le point fait sur les différentes grèves dans les régions, une coordination provisoire s'est créée et une initiative a été prise pour une journée nationale de grève et de manifestation le jeudi 12 décembre. Enfin, les présents ont décidé de se revoir lors d'une coordination élargie qui aura lieu le samedi 14 décembre à Paris.

Tous étaient d'ailleurs bien conscients qu'une mobilisation d'ampleur nationale sera nécessaire pour que le gouvernement remballe ses projets.

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