Un million et demi de chômeurs vont finalement toucher une prime de Noël de 150 euros. Cela ne concerne que les Rmistes et les chômeurs en fin de droits et c'est la même somme que l'an dernier alors que les associations de chômeurs réclamaient 500 euros pour tous.

Le Mouvement national des chômeurs et précaires y a vu du " mépris " pour les victimes du chômage, AC ! (Agir ensemble contre le chômage) a jugé, à juste titre, cette prime " aussi minable que celle de Jospin " ; le secrétaire de la CGT Bernard Thibault, toujours conciliant, a regretté qu'elle ne soit pas plus forte en trouvant tout de même que c'était " mieux que rien ".

Evidemment, le gouvernement, par la bouche de François Fillon, ministre du Travail, avait laissé entendre qu'il n'y aurait peut-être rien car le gouvernement Jospin avait versé l'an dernier une prime sans la financer. Mais tel un justicier au service des pauvres, Raffarin a dit oui à la prime ! Il a ajouté au cas où on n'aurait pas bien compris : " Dans la période de Noël en particulier, il n'est pas mauvais que l'État montre des élans du coeur ".

Bref, Sarkozy fait la chasse aux plus démunis, Fillon se crispe sur les cordons de la bourse et Raffarin joue les petits frères des pauvres : les rôles sont bien répartis au sein du gouvernement, mais tout cela ne peut faire oublier qu'on n'a pas eu besoin de tant de cinéma pour laisser les députés augmenter leur salaire de 70 % ni pour faire cadeau de quelques millions aux contribuables les plus aisés.