Venu défendre son projet de loi sur la décentralisation à Lille, aux " Assises des libertés locales " (sic), Raffarin n'a pas eu à se plaindre de l'accueil de Martine Aubry. Si à l'Assemblée nationale les députés socialistes jouent parfois les opposants irréductibles du gouvernement, il en va tout autrement dans ces occasions plus discrètes où entre gens du même monde, on sait faire assaut de courtoisie. Ainsi chacun a sorti à l'autre sa plus belle brosse à reluire ; Raffarin a rendu hommage à Martine Aubry, " personnalité faite de courage et de conviction ". Celle-ci, pas en reste, lui a offert une bouteille de genièvre, précisant dans une allusion aux actuels conflits sociaux que : " Dans tous les moments, et particulièrement dans les moments difficiles (...) un petit verre de genièvre, ça peut faire du bien ".

Pauvres ministres de droite ou de gauche, auxquels les grèves donnent tant de soucis ! Mais après tout, il n'y a pas de raison que ce soient toujours les travailleurs qui trinquent !