Texaco (Guadeloupe) : Station-service fermée plutôt que de la laisser aux salariés !21/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1790.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Texaco (Guadeloupe) : Station-service fermée plutôt que de la laisser aux salariés !

En Guadeloupe, l'ancien gérant d'une station-service Texaco ayant décidé de se retirer, les salariés qui y travaillaient depuis longtemps firent part de leur volonté de la reprendre à leur compte. Un accord fut passé entre l'UGTG, syndicat indépendantiste représentant les salariés, et le PDG de Texaco-Guadeloupe, qui acceptait de leur céder la gérance du fonds de commerce.

Peu de temps après, le PDG revint sur ses engagements, déclenchant le conflit actuel. Jeudi 14 novembre, celui-ci a failli tourner à la catastrophe lorsqu'après de violents affrontements aux abords de la raffinerie SARA, des vannes furent ouvertes et que des milliers de litres d'essence furent répandus sur le sol.

A ce propos, voici le communiqué que nos camarades antillais de Combat Ouvrier ont fait parvenir à la presse :

Une fois de plus des patrons font tout pour conduire des travailleurs grévistes à l'exaspération. Dans le cas de Texaco, cela fait des semaines que cette grève est déclenchée pour obtenir une chose simple : qu'une station-service abandonnée par son gérant soit reprise par les travailleurs de ladite station !

Ceux-ci ont tout ce qu'il faut professionnellement et financièrement pour reprendre cette station. On se demande pourquoi Texaco refuse catégoriquement, si ce n'est pour une question de principe.

Ces gens-là, en effet, n'acceptent pas que des travailleurs se substituent à un patron défaillant et reprennent une entreprise. Ils préfèrent la fermer et jeter au chômage les salariés de cette entreprise.

Voilà la logique des patrons de droit divin !

Ce qui s'est passé après n'est qu'un enchaînement de circonstances liées à la lutte des travailleurs. La violence vient de Texaco et de la préfecture qui vole à son secours. Les ripostes des grévistes et de ceux qui sont de leur côté sont inévitables. Car ces travailleurs ont décidé de ne pas céder et de défendre leurs droits jusqu'au bout.

Quant aux bonnes âmes et aux politiciens déverseurs de leçons de morale, experts en " dialogue social " et autres fadaises hypocrites, ils auraient mieux fait d'aller dès le début de l'affaire voir les patrons de Texaco. Ils auraient ainsi pu leur prodiguer leurs bons conseils et leur faire entendre leur indignation. Ce n'est pas quand les travailleurs se défendent qu'il faut venir raconter ses salades, toujours favorables, en fait, au patronat.

Nous appelons tous les travailleurs à choisir leur camp et à soutenir la lutte des travailleurs opposés à Texaco pour obtenir leurs revendications.

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