Près d'un quart des personnes secourues par le Secours catholique ont un emploi, mais pas les moyens de vivre. Et encore le rapport pour 2001 de cette organisation caritative, qui fournit ces chiffres, ne prend-il pas en compte les travailleurs immigrés sans papiers.

Depuis deux décennies que le chômage frappe plus de deux millions de personnes, un nombre croissant de familles se sont appauvries. Après les parents, c'est parfois au tour des enfants de ne connaître qu'une alternance entre le chômage et les petits boulots mal payés. Les nouveaux plans de licenciements aggravent encore les choses, car nombre de ceux qui en sont victimes se retrouvent, au fil du temps, dans des situations de plus en plus difficiles, et souvent avec des traites et des crédits qu'ils ne sont plus en mesure de rembourser.

Que des centaines de milliers d'hommes et de femmes n'aient, pour vivre, que des indemnités de misère auxquelles s'ajoutent quelques aides fournies par des services sociaux ou des associations caritatives est intolérable. En réalité, les seuls inutiles dans cette société ce sont les parasites capitalistes dont l'insatiable soif de profits constitue la pire des menaces pour l'existence de la majorité de la population.