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Leur société
Montpellier : Les locataires de La Paillade se mobilisent
Le quartier de La Paillade à la périphérie de Montpellier est une véritable ville. Près de 40 000 habitants y vivent dont une grande partie dans les bâtiments HLM qui sont gérés par la société ACM (Aménagement et Construction de Montpellier).
Et le moins que l'on puisse dire est que beaucoup d'immeubles sont de plus en plus dégradés. Ces conditions de vie qui durent et qui ne s'arrangent pas ont poussé un certain nombre de locataires à s'organiser, à se réunir et à mettre sur une pétition leurs revendications afin de contacter leurs voisins.
A La Paillade, la vie est rendue d'autant plus difficile que les ascenseurs sont très souvent en panne et le restent pendant parfois plusieurs jours. Les portes vitrées des halls d'immeubles ont été remplacées par de lourdes portes en métal, difficiles à ouvrir. Et l'on a plus l'impression d'entrer dans une cave que dans un hall d'immeuble.
Quand on lève les yeux, il n'est pas rare de voir des fentes par où l'eau s'infiltre depuis les toits et qui, les jours de pluie, forme de grandes flaques glissantes à tous les étages. L'obscurité est aussi fréquente car les ampoules grillées sont le plus souvent remplacées très tard. Quant aux balcons, l'armature du béton est quelquefois bien visible.
Des locataires sont restés sans chauffage et sans eau chaude depuis des années, tant les chaudières et les radiateurs sont vétustes. Les moquettes n'ont pas été remplacées depuis la construction des bâtiments il y a vingt ans et ce sont de véritables nids à poussière. Il ne s'agit pas d'être allergique !
Le comble, c'est que chacun paye les charges, les loyers et pour certains un contrat d'entretien. Mais même chez ces derniers, la maintenance n'est pas mieux assurée. Cet argent de milliers de locataires, où peut-il bien passer ?
Dans ces conditions, sur quelques montées d'escaliers seulement, la pétition a rassemblé une bonne centaine de signature.
Et quand les locataires ont voulu apporter à une dizaine la pétition au bureau de l'ACM, ils ont trouvé porte close. Une petite affichette précisait qu'exceptionnellement ce jour-là l'agence était fermée. Ce qui a permis aux locataires de camper devant la porte et de discuter avec les autres locataires qui venaient à l'agence ce jour-là.
La presse locale s'est fait l'écho de la mobilisation et du mauvais état des bâtiments, avec photos à l'appui.
Quant aux responsables de l'ACM, ils semblent enfin s'inquiéter du sort de leurs locataires. La mobilisation ne semble pas être étrangère à ce brusque intérêt ; un des responsables a proposé un rendez-vous. De toute façon, pour obtenir un chauffage et de l'eau chaude, des réparations pour l'ensemble des locataires et des conditions de vie correctes, la mobilisation sera indispensable.