La mairie et les sociétés d'HLM se disputent depuis des années à propos du nettoyage des espaces publics dans le quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes. Les sociétés d'HLM s'assoient sur la loi et refusent de faire leur part de travail réglementaire. Elles rejettent également les propositions de la mairie de faire appel à une entreprise de nettoyage privé pour assurer la propreté du quartier. Elles veulent surtout ne pas débourser le moindre centime pour un quartier défavorisé. De son côté, la mairie botte en touche, affirmant que ce n'est pas à elle de faire le travail et de payer pour les bailleurs sociaux. Peut-être ! Mais, conséquence de cette partie de ping-pong, le nettoyage n'est plus fait efficacement depuis des années !

Dans ce quartier où vivent quatorze mille habitants, soit le tiers des habitants de la ville, il serait normal que la mairie fasse payer les bailleurs sociaux pour qu'ils exécutent leur part de travail d'entretien du quartier. Dassault, maire de Corbeil, se vante d'avoir le bras long ; cependant il n'utilise pas son entregent dans ce cas-là. Il serait également normal que la mairie mette autant, sinon plus, de moyens pour nettoyer le quartier des Tarterêts qu'elle en met au centre-ville où la population est beaucoup moins nombreuse. Les impôts locaux ont augmenté, il y a deux ans, de 19 %. Hausse qui a été reconduite cette année : la population serait donc en droit d'attendre une amélioration immédiate.

Preuve est faite que, si le quartier se dégrade, la faute en incombe essentiellement aux sociétés HLM, au maire et à la majorité municipale qui n'assument pas leur mission de service public à l'égard des habitants des Tarterêts.