50 000 réfugiés serbes dont 80 % de Roms menacés d'être expulsés d'Allemagne11/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1784.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

50 000 réfugiés serbes dont 80 % de Roms menacés d'être expulsés d'Allemagne

Depuis le mois d'avril, une caravane de 650 Roms parcourt l'Allemagne, de grande ville en grande ville, pour protester contre une menace d'expulsion générale. Ils sont en fait 50 000 ex-Yougoslaves, dont 80 % de Roms, qui sont ainsi concernés. Réfugiés en Allemagne au moment où les guerres ravageaient les Balkans, ils s'y sont installés, certains depuis cinq voire même dix ans, y ont trouvé du travail, fait des enfants qui ne parlent que l'Allemand, bref, ils s'y sont intégrés. Mais, prétextant le calme revenu dans la région, les gouvernements allemand et yougoslave ont passé différents accords, sans effet jusqu'à présent, pour que ces réfugiés retournent " chez eux ".

Voilà que le gouvernement allemand a profité de la campagne électorale pour les menacer d'une expulsion manu militari. Et autant pour justifier cette injustice que pour les inciter à partir, des médias et des hommes politiques n'ont pas hésité à accuser les Roms de tous les maux, de toutes les incivilités, face à une opinion publique qui n'avait pas besoin de ça pour ne pas se sentir concernée par leur sort.

Le problème est que ces réfugiés n'ont plus de points de chute dans leur ancien pays, qui de surcroît avoue n'être pas en situation de les recevoir et de toute façon leur réserve un statut peu enviable. Un simple fait le démontre : autour de Belgrade, la capitale serbe, les Roms vivent dans des bidonvilles sans eau ni électricité. Des villages de planches et de carton, que les autorités yougoslaves ont décidé de raser, sans prévoir pour autant d'autres hébergements.

Mais, surtout, ces réfugiés souhaitent rester en Allemagne où ils ont maintenant refait leur vie. Une délégation venue jusqu'à Strasbourg a profité d'une session du Parlement européen pour rencontrer quelques députés, dont notre camarade Chantal Cauquil qui est venue leur apporter son soutien.

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