Whirlpool (Amiens) : Après la grève, un recul de la direction27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Whirlpool (Amiens) : Après la grève, un recul de la direction

La grève a cessé à l'usine Whirlpool d'Amiens, où la direction avait annoncé la suppression de 360 emplois. A la place, les syndicats avaient proposé des opérations " escargot " sur les chaînes, c'est-à-dire ce à quoi se livraient déjà spontanément les ouvriers avant la grève... et qu'une partie des délégués condamnaient alors, estimant que cela nuisait au bon déroulement de la négociation avec la direction !

Cette grève perlée se maintient bien sur la chaîne des sèche-linge. Elle s'est essoufflée en revanche au secteur lave-linge, où la pression des chefs et les menaces de sanctions s'intensifient chaque jour.

Mais vendredi 20 septembre ce secteur a débrayé de nouveau. Il était prévu que la direction fasse ce jour-là un état de ses nouvelles propositions. La réunion avec le personnel ayant été annulée, les ouvriers ont cessé le travail.

Les délégués syndicaux sont alors venus faire état des négociations avec les patrons. Ceux-ci doublent leur première offre de prime de licenciement : elle passe à 6 000 euros. L'âge de départ en préretraite est abaissé à 52 ans et six mois, et le nombre de licenciements secs serait de ce fait beaucoup réduit.

On est loin des 300 000 F de prime de départ réclamés par pétition par les ouvriers. Mais le recul, loin d'être satisfaisant, confirme la marche à suivre. Pour obtenir ce que les travailleurs revendiquaient, il faudrait s'engager au maximum dans la lutte pour changer le rapport de force. La rapacité des patrons, qui dans les négociations en cours exigent à présent de fixer à leur convenance les dates des quatrième et cinquième semaines de congés payés, peut raviver la colère des salariés.

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