Vierzon : Les usagers des bus se mobilisent27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vierzon : Les usagers des bus se mobilisent

Depuis trois mois, les usagers des bus, mécontents, multiplient les actions pour obtenir le rétablissement d'arrêts de bus supprimés dans toute la partie sud de la ville de Vierzon.

Pendant l'été, une pétition a recueilli 500 signatures. Elle a été suivie d'un blocage de bus dans une des rues concernées. Fin août, le maire a dû rencontrer une délégation d'usagers. Il a pu voir en face de lui 125 personnes en colère, qui se sont invitées dans la salle municipale pour lui dire vertement ce qu'elles pensaient. Cette rencontre s'est tenue à la veille de la mise en place du nouveau tracé. Les réponses du maire n'ont fait que renforcer la colère des présents : " Ce n'est qu'un test, mais nous le mettrons en place et nous verrons l'indice de satisfaction ", a-t-il expliqué devant...100 % de mécontents. Le directeur de la société de bus a dû lui aussi écouter une cinquantaine d'usagers et de chauffeurs venus le rencontrer à son bureau.

Le nouveau tracé a été cependant mis en place en septembre, et les arrêts supprimés. L'activité des usagers n'a alors fait que redoubler : 155 lettres au maire ont été rédigées, expliquant précisément les problèmes que chacun rencontrait. Un rassemblement et un blocage de plusieurs bus, en lien avec les chauffeurs, a regroupé 200 personnes au centre-ville. Le même jour, des commerçants du quartier baissaient leur rideau une heure pour protester, eux aussi, car les nouveaux circuits leur font perdre des clients. Actuellement, des pétitions circulent, des rencontres se multiplient avec les élus de la majorité municipale et d'autres actions sont prévues.

A Vierzon comme dans de nombreuses villes, le transport urbain, comme d'ailleurs la distribution de l'eau, les repas dans les écoles, la collecte des ordures ménagères, est concédé à des sociétés qui sont toutes des filiales de Vivendi. Et toutes ces sociétés refusent évidemment de donner des comptes précis de leur gestion. Elles ne parlent que de rentabilité !

Le prix de l'eau n'a cessé d'augmenter ces dernières années, pour atteindre un prix de 22 F le m3, les repas scolaires sont coûteux et de mauvaise qualité, les taxes sur les ordures ménagères augmentent sans cesse et, année après année, le service des transports se dégrade. Et les municipalités successives sont évidemment complices de ces sociétés.

En se battant pour le rétablissement des arrêts de bus, les usagers et les chauffeurs manifestent pour que les transports en commun soient réellement au service des habitants. Ils refusent que l'on fasse des économies sur le dos des habitants les plus modestes et les plus isolés, pour arrondir les bénéfices des filiales de Vivendi.

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