Parlement européen : Droit d'asile et expulsions27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Parlement européen : Droit d'asile et expulsions

Un rapport présenté au Parlement européen a soulevé la question du droit d'asile. Dans une intervention le 23 septembre en tant que députée européenne, Arlette Laguiller a affirmé :

Tout d'abord, je veux protester contre l'expulsion des réfugiés politiques, au mépris du droit d'asile le plus élémentaire, comme l'expulsion perpétrée par le gouvernement français à l'égard du réfugié italien Paolo Persichetti. D'autant que les gouvernements français ont su assurer un exil doré à bien des dictateurs déchus et les protéger contre leurs propres peuples.

Et, contrairement au rapport Evans qui, malgré certains aspects positifs, reste trop timoré en la matière, je considère que le droit d'asile doit être un droit absolu ne pouvant être remis en cause.

Mais, plus généralement, tous les pays de l'Union européenne ont à régler la situation de ces dizaines de milliers de personnes qui se retrouvent sur leur sol après avoir fui soit des régimes de dictature ou des formes d'oppression comme celle qui s'exerce à l'encontre des femmes dans certains pays, soit tout simplement pour avoir fui la misère. Tous les gouvernements nationaux mènent en la matière une politique inhumaine et rétrograde, en refusant à un grand nombre de ces immigrés le droit d'avoir des papiers en règle leur permettant de séjourner et de travailler. Il est inacceptable qu'une catégorie de femmes et d'hommes soit privée de tout droit, transformée en gibier pour des patrons amateurs de travail au noir mal payé et pour des marchands de sommeil.

Si le Parlement européen voulait montrer qu'au moins sur ce point il représente le progrès, il devrait prendre clairement position et il devrait peser sur les politiques nationales pour que soient accordés aux travailleurs immigrés non seulement les papiers légaux qui leur permettraient de vivre dignement et au grand jour, mais aussi les mêmes droits politiques, syndicaux et associatifs dont disposent les citoyens de l'Union européenne.

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