Dans la zone industrielle de La Ciotat, les 51 salariés de fabrication de blanc de zinc se battent contre la fermeture annoncée de l'usine.

La zone industrielle avait été mise en place pour attirer de nouvelles entreprises après la fermeture des chantiers navals de La Ciotat. Toute l'infrastructure avait été faite avec des moyens publics (Municipalité, Conseil général, Conseil régional, État, Europe). Les entreprises qui s'y sont établies profitent d'un bon nombre d'avantages.

Installée en 1992, cette usine " Oxyde France " dépend du groupe belge UMICORE, anciennement Union Minière, un trust énorme, réputé pour son exploitation minière du Congo, dès le début de l'époque coloniale.

Ce groupe a donc largement les moyens d'assurer des salaires aux employés de son usine, jusqu'à leur retraite si besoin est. Et ceci, qu'il maintienne l'usine ou non.

Les salariés ont engagé la lutte depuis le 6 septembre, à l'appel de la CGT, de la CFDT et de FO. Ils occupent l'usine nuit et jour. Ils ont retenu cinq membres de la direction dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21, pour obtenir que les experts désignés par le CE étudient avec la direction la viabilité du site et recherchent un repreneur. Ils ont sollicité les élus politiques dans ce but.

Dimanche 22, la lutte continuait, l'occupation aussi.