Intermittents : Menaces sur les indemnisations de chômage27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermittents : Menaces sur les indemnisations de chômage

" Ils ne produisent rien et ils coûtent cher... Ils ne travaillent que 507 heures par an, ce sont des feignants... " Voici en substance ce que le Medef propage au sujet des travailleurs du spectacle. Seillière envisage de supprimer le mode d'indemnisation particulier des intermittents du spectacle.

Nous devons déclarer un minimum de 507 heures annuelles de travail " effectif " pour avoir le droit de toucher cette assurance-chômage. Mais, dans ce temps, ne sont comprises ni les préparations des spectacles, ni les répétitions, ni évidemment les recherches d'emploi quotidiennes, qui ne sont pas déclarées et bien sûr pas payées.

C'est ainsi que 50 à 80 % du temps de travail des intermittents du spectacle n'est tout simplement pas reconnu.

En juillet dernier, les cotisations chômage - tant patronales que salariées - ont été doublées.

Pour s'opposer à ces attaques, ce sont environ 3 000 manifestants qui ont défilé, lundi 16 septembre, à l'appel de la CGT, jusqu'au ministère de la Culture.

Le lendemain matin, 150 travailleurs du spectacle ont occupé la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Nous exigions des ministres de la Culture et des Affaires sociales un engagement ferme sur le maintien du régime d'assurance-chômage des précaires du spectacle, ainsi que l'ouverture de négociations sur les cotisations.

L'occupation a duré trois jours et deux nuits. Elle a permis de nombreuses discussions entre nous et avec le personnel de la DRAC, souvent acquis à nos revendications.

Quelques entourloupes des ministères ont été déjouées, dont notamment un fax dans lequel ils ne s'engageaient à rien, des tentatives de division entre les interlocuteurs des ministères... Enfin, jeudi 19 septembre, nous avons obtenu les engagements demandés et en conséquence nous avons libéré les lieux.

Nous ne nous faisons pas d'illusions. Le Medef n'a pas renoncé à ces attaques : il compte sur l'appui du gouvernement à son service, et sans doute sur quelques lâchages syndicaux.

Après ce qui peut être considéré comme un premier succès, nous restons vigilants. Mardi 24 se tient une nouvelle assemblée générale. Nous avons à discuter de l'amélioration de nos conditions de travail et d'indemnisation. Il faudra avancer, et pas seulement nous défendre.

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