Intermittents du Spectacle en lutte27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermittents du Spectacle en lutte

Après une manifestation le 16 septembre, les intermittents ont occupé la Direction régionale des affaires culturelles à Paris et en PACA, ainsi que le Conseil régional à Nantes.

Les " intermittents " du spectacle, ce sont les techniciens, musiciens, danseurs, comédiens et autres professionnels du spectacle qui n'ont pas de CDI et qui ont, au sein du régime d'assurance-chômage, un statut particulier. Sous prétexte que le nombre d'intermittents a plus que doublé en dix ans (passant de 41 000 à 92 000), le Medef veut doubler les cotisations-chômage des intermittents, puis à terme supprimer leur régime " spécial ".

Mais si le nombre d'intermittents a doublé, c'est parce que les patrons de l'audiovisuel (AB Productions, TF1, Canal+, France 2 et 3, etc.) refusent d'embaucher en CDI. La " solution " du Medef consiste à faire payer la note de ce chômage organisé par les patrons à ceux qui sont justement victimes de cette précarité ! Si on les laisse faire, la moitié d'entre nous risquent de se retrouver au RMI.

Qu'il faille revoir ce système, c'est une évidence, mais à partir du point de vue des travailleurs du spectacle, pas des arguments comptables du Medef.

Au-delà du ministre de la Culture, qui défend leurs intérêts, c'est aux patrons qu'il faut s'en prendre. C'est difficile, mais nous ne sommes pas les seuls à être confrontés à l'avidité patronale. Notre créativité, on pourrait l'utiliser à nouer des liens avec d'autres travailleurs, les précaires et ceux qui ne veulent pas le devenir, et qui sont parfois, aussi, notre public !

Partager