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- Lutte ouvrière n°1781
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Dans l'enseignement
Lycée Jean-Jaurès (Montreuil-93) : Grève sur les effectifs
Au lycée Jean-Jaurès de Montreuil, les classes de seconde étaient en majorité à plus de 32 élèves (alors que les inscriptions des élèves du secteur n'étaient pas achevées), et celles de section ES (section générale économique et sociale) et STT (section technologiques du tertiaire) de 33 à 35 élèves.
La coupe étant plus que pleine, les enseignants se sont mis en grève le 6 septembre. Leur revendication immédiate était " pas plus de 30 élèves par classe ".
En grève reconductible (60 à 70 % des enseignants), ils ont été fortement soutenus par les parents d'élèves, qui eux aussi ont soulevé les problèmes rencontrés lors des affectations de leurs enfants : des options choisies non respectées, élèves ayant trois quarts d'heure de trajet pour rejoindre un lycée éloigné, alors qu'ils sont à cinq minutes du lycée de Montreuil... Cela parce qu'il n'y a qu'un seul lycée polyvalent et quelques classes de filière d'enseignement général dans un lycée professionnel, pour une agglomération de plus de 130 000 habitants (Montreuil plus Bagnolet).
Différentes manifestations (enseignants, élèves, parents) ont été organisées devant le rectorat de Créteil et l'inspection académique à Bobigny, ainsi qu'une journée " Lycée désert " le 14 septembre.
Durant cette semaine, comme la mobilisation des enseignants et des parents ne faiblissait pas, l'inspecteur d'académie avait commencé à faire quelques concessions.
Lundi 16 septembre, après 9 jours de grève, l'arrêt de la grève a été voté, mais à une faible majorité car bon nombre de d'enseignants pensaient que le compte n'y était pas et que le recteur pouvait encore " lâcher " des moyens sous la pression.
Finalement les heures accordées par le rectorat permettront de limiter l'effectif des terminales STT et des secondes à 30 élèves. Mais les premières et les terminales ES resteront avec des effectifs de 34 à 35 élèves bien qu'ayant obtenu le dédoublement des classes pour certaines heures de cours.
Il reste qu'en n'acceptant pas telle quelle la situation qui leur a été faite par le rectorat, et aussi par le Conseil régional, pourtant interpellé depuis plusieurs années sur la construction " effective " d'un autre lycée, les enseignants, les parents et les élèves ont montré que seule la lutte paie !