Cantines scolaires (Clermont-Ferrand) : La mobilisation continue20/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1781.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Cantines scolaires (Clermont-Ferrand) : La mobilisation continue

Après plusieurs journées de mobilisation et de protestations publiques, les familles des enfants interdits de cantine ont eu gain de cause. Leurs enfants auront à nouveau accès à la cantine de leur école. Mais ce recul de la mairie n'est que partiel. Des cantines continuent à refuser des enfants. Les parents protestent, rejoints par les employés en grève qui refusent de cautionner ces exclusions.

Sans avoir averti quiconque, les services de la mairie avaient décidé dès le premier jour de la rentrée scolaire de refuser des enfants jugés en surnombre dans les cantines. Ils invoquaient les nouvelles règles de sécurité imposant la présence d'adultes en nombre suffisant pour surveiller les repas : un adulte pour huit enfants de moins de sept ans et un pour douze s'ils ont plus de sept ans.

Faute de personnel, ce règlement n'est pratiquement pas appliqué. C'est pourquoi la mairie a voulu cette fois prendre des mesures. Mais, comme par hasard, les enfants refusés sont ceux dont les parents ne travaillent pas ou qui sont au chômage. Et même si ces enfants ne constituent pas la majorité, la cantine est, pour eux, souvent leur seul vrai repas de la journée.

Les réactions ont été immédiates. Des pétitions ont été signées par centaines à l'entrée des écoles du centre-ville avec en tête " Touche pas à ma cantine ". Des discussions animées devant chaque groupe scolaire ont abouti à une manifestation spectaculaire : un pique-nique dans la cour de la mairie, avec parents et enfants, chacun ayant amené son panier repas. Les médias ont répercuté l'affaire qui a bien embarrassé Serge Godard, le maire socialiste. D'autant plus que plusieurs conseillers municipaux du PC, des Verts et de la LCR ont protesté de leur côté, déclarant qu'ils n'avaient même pas été mis au courant par les élus de la majorité socialiste. Laquelle parle pourtant à tout moment de concertation et de débat démocratique.

Peu après, les services de la mairie trouvaient sans peine 30 places de plus à l'école Edgar-Quinet, 20 à Aristide-Briand, 10 autres ailleurs, etc.

Le maire a publié un communiqué embarrassé annonçant qu'il allait prendre des dispositions et des moyens nouveaux pour assurer des repas à tous les enfants du quartier où est située leur école.

Mais ces engagements ne seraient appliqués qu'à la Toussaint ! Les pétitions continuent donc à circuler entre les écoles pour exiger que tous les enfants, partout, soient admis à la cantine.

Partager