Sollac (Pas de Calais) : Fermeture et menace de sanctions13/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1780.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sollac (Pas de Calais) : Fermeture et menace de sanctions

L'usine sidérurgique Sollac de Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) qui employait 422 salariés et de nombreux sous-traitants est fermée depuis le 18 juillet. La direction a décidé depuis décembre 2001 de réaliser sa production ailleurs dans le groupe Arcelor, qui vient d'être constitué par Usinor, Arbed et Aceralia. Elle a refusé de vendre l'usine de Biache à Duferco, pour ne pas favoriser un concurrent...

Dans son " plan social ", la direction a prévu 115 départs en préretraite à partir de 54 ans. Les autres travailleurs se verront proposer un poste dans une des usines du groupe. C'est ce que les patrons appellent " ne laisser personne sur le bord du chemin ". Mais rien que pour aller travailler à Sollac Dunkerque, le trajet représente pas moins de 240 kilomètres, aller et retour. Autant dire que les travailleurs mutés seront bien souvent obligés de prendre un logement sur place pour ne pas s'exténuer à faire la route tous les jours.

Alors la direction prévoit une prime de 26 500 euros (174 000 F) comme compensation. Une compensation qui, à la longue, ne couvrira absolument pas les préjudices de la mutation, loin de là.

Dans le même temps, la direction de Sollac a engagé depuis août une procédure de " sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement " contre une vingtaine de travailleurs, dont six délégués de la CGT. Elle invoque comme prétexte le blocage pendant 24 heures du Train à Bandes de Dunkerque par les salariés de Biache les 16 et 17 juillet, qui lui avait fait perdre 15 000 tonnes de production. En fait, Sollac menace ainsi par avance tous les travailleurs qui devront se défendre contre toutes les autres fermetures prévues dans les mois et les années à venir par Arcelor.

C'est pour exiger la levée des menaces de sanctions et que Sollac paie toutes les conséquences de la fermeture de l'usine que plus d'une centaine de travailleurs de Biache et aussi d'autres usines ont manifesté pendant le Comité central d'entreprise le 9 septembre à Bergues, près de Dunkerque.

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