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Dans le monde
Tunisie : Un millier de prisonniers politiques
En Tunisie, à la fin du mois d'août, des centaines de prisonniers politiques ont observé quatre jours de grève de la faim pour marquer le 10e anniversaire d'un procès anti-islamiste tenu alors. La grande majorité des 265 islamistes condamnés en 1992 l'avaient été simplement pour leur appartenance à un mouvement interdit. La guerre civile faisait alors rage en Algérie, et les procès anti-islamistes en Tunisie n'avaient guère suscité de protestations à l'étranger.
Maintenant, et depuis le 11 septembre 2001, les autorités tunisiennes disent inscrire leur politique dans la lutte antiterroriste internationale...
L'" antiterrorisme " a bon dos. Torture, absence d'avocats, cours martiales, procès truqués, détention arbitraire, décès inexpliqués en prison : dans un bulletin récent, Amnesty International rapporte quelques-uns des crimes dont se rend coupable la dictature tunisienne. Les islamistes ne sont pas les seules victimes du pouvoir. Hamma Hammami, membre du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (un parti également interdit), a été condamné à plusieurs années de prison. Tout cela n'empêche pas ce régime de bénéficier de bien des complaisances en France, comme celle de Philippe Séguin et de Bertrand Delanoë, sans parler de celle de l'État français tout court.