Saisonniers et surtout précaires et mal payés23/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saisonniers et surtout précaires et mal payés

Comme chaque été, pour profiter de la manne représentée par les millions de touristes qui déferlent sur les stations balnéaires ou autres lieux de vacances, les commerçants emploient des centaines de milliers de travailleurs supplémentaires.

Pour les groupes capitalistes qui ont investi dans l'hôtellerie, c'est une aubaine de surprofits ; pour d'autres employeurs, c'est l'occasion d'engranger en deux mois une grosse partie de leurs revenus annuels. Pas de doute que la restauration, la location de chaises longues et de parasols ou la vente ambulante, entre autres, cela rapporte vu les prix pratiqués et les salaires versés aux employés. Dans le seul département du Var se trouve ainsi dégagé un chiffre d'affaires cumulé de 100 millions d'euros par an. Un patron d'une fabrique de beignets explique, par exemple : "En juillet et en août, je fais travailler 80 vendeurs répartis sur différentes plages du département du Var. Chaque jour, les 3 500 à 4 000 gâteaux que nous écoulons rapportent de 7 000 à 8 000 euros." Le vendeur, lui, qui déambule toute la journée en plein soleil, touche 867 euros à la fin du mois.

Pour les saisonniers, comme on les appelle, qui se déplacent bien souvent dans toute la France pour trouver un travail, les journées éreintantes aux horaires à rallonge ne rapportent pas lourd. Certains sont des étudiants venus se faire de l'argent de poche pendant leurs congés, mais beaucoup sont des jeunes et des moins jeunes qui se saisissent de tout travail précaire, déclaré ou "au noir", à défaut d'en trouver un qui leur assure une paye chaque mois de l'année. La saison cache - mal - la galère permanente de nombre de salariés.

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