Un mémorandum - classé " confidentiel " - des Nations unies fait état de faits survenus en novembre 2001 en Afghanistan qui " suffisent à justifier une enquête criminelle officielle ", suite à la découverte, dans des fosses communes camouflées, de corps de prisonniers talibans, asphyxiés dans les conteneurs dans lesquels ils étaient enfermés et gardés par des hommes du général Dostom. A l'époque, celui-ci était entouré de conseillers militaires américains en tant que principal appui des États-Unis dans leur guerre contre le régime des talibans.

Dès janvier, des ONG ont apporté des preuves, des témoignages sur la " disparition " d'un millier de prisonniers, alerté l'ONU, les autorités américaines et occidentales, un film a été diffusé sur le sujet - notamment au Parlement européen. En vain. Les puissances occidentales et l'ONU n'ont pas bronché. Pas question de ternir l'image d'une prétendue " croisade de la démocratie " accompagnée de massacres commis par leurs alliés contre des prisonniers désarmés. Et cela, pour la même raison qui avait conduit, pendant des années, les mêmes démocraties occidentales à ne rien dire et ne rien faire contre l'infâme régime taliban... tant qu'il fut l'instrument des États-Unis dans la région.