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- Lutte ouvrière n°1776
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Repol - Issoire (Puy-de-Dôme) : La sécurité en question
Le bilan de l'explosion accidentelle de cette usine chimique (voir LO nº 1775) s'est alourdi : un ouvrier n'a pas survécu à ses blessures, deux autres restent hospitalisés, dont un est encore dans le coma, brûlé à 80 %, comme l'était son compagnon décédé.
Et pour comble, une nouvelle alerte avec risque d'explosion a eu lieu jeudi 1er août. Quand les pompiers sont arrivés, ils ont manqué d'eau et ont dû installer 1500 mètres de tuyaux pour atteindre l'Allier !
On a dû faire venir des camionnettes d'eau minérale pour la centaine de pompiers mobilisés. Cinq d'entre eux ont été légèrement brûlés ou intoxiqués par la fumée.
Les cuves voisines de celle qui a explosé ont été surchauffées. Trois jours après l'accident, elles étaient à 200 degrés à l'extérieur et 400 à 500 degrés à l'intérieur, avec des échappements de gaz. Face à ce nouveau danger, le sous-préfet décidait de faire évacuer à nouveau 250 personnes, avec fermeture de l'autoroute A 75 et arrêt de la circulation des trains sur la voie Clermont-Béziers.
Il a fallu plusieurs jours pour que l'usine soit mise en sécurité, c'est-à-dire que les cuves de glycol et de méthanol soient vidées.
A Issoire, les accidents, explosions et incendies des usines chimiques, se reproduisent bien trop souvent. Et à chaque fois, des travailleurs en sont victimes. Mais rien de sérieux n'est fait, en dehors de belles promesses sur la nécessité de prendre des mesures !
Les syndicats et les élus réclament depuis longtemps des équipes spécialisées pour les secours, des réserves d'eau, des équipes de pompiers affectées sur place de façon permanente. Ces mesures élémentaires et de bon sens doivent être jugées trop coûteuses par des patrons qui n'hésitent pas à sacrifier la sécurité et la vie des travailleurs sur l'autel des profits.